Gribouillette propose « Halte aux idées reçues! »

Comme l’un des objectifs du collectif est de nous faire entendre et de faire comprendre au plus grand nombre ce qu’est vraiment l’infertilité, nous pourrions peut-être faire une partie « éducative »?
Dans laquelle on pourrait expliquer (en essayant de faire simple et concis) :
– ce qu’est l’infertilité, les différents types d’infertilité
– les différents types d’IAC et de FIV
– comment soutenir un proche dans cette situation?
– etc…
Dans le même ordre d’idée, je verrais bien une page « Halte aux idées reçues! ». Histoire de tordre le cou aux préjugées qui nous agacent, en s’appuyant sur des arguments scientifiques.
– Pour tomber enceinte, il suffit de prendre des vacances et de se détendre.
– Si l’infertilité est inexpliquée, c’est que c’est dans la tête.
– L’infertilité est le plus souvent due à la femme.
– L’infertilité touche peu de personnes, et souvent dans des cas particuliers (tabac, hygiène de vie, âge de la mère…)
– etc…
Qu’en pensez-vous? Avez vous des idées, des suggestions?

Commentaires à propos de cet article (27) :

  1. TOUT A FAIT!!!Du coup suivant nitre histoire nous pourrions nous apporter des infos mutuellement…

  2. Oui je trouve cela très bien…j ai vu sur le net , un extrait d un bouquin sur le sujet, que répondre, quoi dire a une personne en pma.ˋje te retrouve cela et te donnerais le lien si tu le désire, cela pourrait t aider pour ton sujet….´

  3. Super idée !! Ma petite pierre, cet article qui me rassure : tu peux être anxieuse, déprimée, etc, ça n’amenuise pas tes chances de + à l’issue d’une FIV ! Non parce que je trouve extremement culpabilisant de penser que parce que tu t’inquiète beaucoup ou que tu gères mal l’infertilité moralement, tu vas griller tes chances… 😉
    Women’s psychological profile and psychiatric diagnoses and the outcome of in vitro fertilization: is there an association?
    The influence of psychological processes and psychiatric syndromes on the outcome of fertility treatments is not well understood. In this prospective study, we investigated the effect of baseline psychiatric diagnosis and situational psychiatric symptoms on several biological outcome factors of in vitro fertilization treatments (IVF). Women undergoing their first IVF treatment (n = 108) were interviewed before treatment for the presence of a lifetime DSM-IV-TR disorder. Questionnaires measuring state depression (Center for Epidemiologic Studies Depression scale), anxiety (State Trait Anxiety Inventory), and psychiatric symptomatology (Brief Symptom Inventory) were administered at ovulation induction. Outcome variables were number of retrieved and fertilized oocytes, chemical pregnancy, and a take home baby. Situational anxiety, depression, or other psychiatric symptoms had no effect on any of the outcome measures. Women diagnosed with mood or anxiety disorder prior to the onset of the IVF treatment showed a higher, though not statistically significant, pregnancy success rate compared to women without a diagnosis (57 % compared to 38 %). We speculate that in women with such psychopathology, chronic stress results in biological effects that impede successful implantation, thus impairing fertility. Fertility treatment using the IVF paradigm may bypass this negative effect, resulting in high success rates. This hypothesis should be further explored.
    http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22767032

    1. Merci de ta contribution Lisette! 🙂
      Par contre, euh, je suis nulle en anglais alors j’ai pas tout compris… ^^

  4. Excellente idée, chacune pourra apporter un point significatif en fonction de son parcours et son entourage. Je veux bien participer !

  5. Que dire a un(e) ami(e) qui souffre d’infertilité ?
    Un couple sur 10 souffre d’infertilité et 2/3 des couples médicalisés vont donner naissance a un bébé. Etant donné ces chiffres, il y a de bonnes chances pour que je ne sois pas la seule personne que vous ayez croisé dans cette situation. Neuf couples sur dix vont donner naissance a un bébé sans passer par les souffrances de l’infertilité, alors si vous êtes de ceux-la et que vous avez une amie qui ne peut pas avoir d’enfant, voici quelques suggestions sur les conversations que vous pouvez ou pas avoir avec cette amie.
    Les choses à ne pas dire :
    (1) Cesse d’y penser, prend des vacances. C’est le conseil le plus fréquemment donné aux couples qui n’ont pas encore été diagnostiqués. L’infertilité, même inexpliquée, est un problème médical, et ne pas y penser ou prendre des vacances ne va pas déboucher des trompes ou améliorer la qualité du sperme du conjoint. C’est en effectuant des dosages d’hormones, un spermogramme et d’autres tests que l’on diagnostique une infertilité, que l’on peut éventuellement traiter.
    (2) Ne t’inquiète pas, ça va marcher. C’est une variante de la précédente, mais avec en plus la fausse promesse qu’elle va tomber enceinte. La triste vérité est que cette garantie n’existe pas. Votre amie ne tombera peut-être jamais enceinte, elle le sait et en souffre. Un conseil dans cette lignée est aussi Profite de faire la grasse matinée et de voyager tant que tu n’as pas d’enfant. Le plus blessant dans cette remarque est la minimisation du problème et de penser que quand on passe par une période aussi difficile, avec des traitements très lourds, on puisse juste ”profiter”.
    (3) Il faut y croire. Celle-la personnellement je la déteste vraiment, ça sous-entend que si on y croit pas suffisament, ça ne peut pas marcher. Ça implique que votre amie n’y croit pas suffisament, l’infertilité est donc de sa faute. Or si elle est en cours de PMA, je peux vous assurer que c’est parce qu’elle y croit: les injections d’hormones ça ne fait pas planer. J’ai aussi eu tu devrais faire plus de sport, tu devrais perdre du poids ou tu n’aurais pas du attendre aussi longtemps: là aussi, c’est une façon de rendre la personne responsable de son infertilité.
    (4) Tu as pensé à l’adoption (il y a tellement d’enfants qui …) ? Évidamment qu’elle y a pensé, elle a aussi probablement pensé au don de sperme, au don d’ovocyte, à la mère porteuse, au vol de sperme et au vol d’enfant. Mais là tout de suite, ça n’est pas à l’ordre du jour. Pourquoi est-ce que sous prétexte qu’un couple est infertile, il doit se mettre a essayer de soulager la douleur du monde ? A moins qu’elle n’entame le sujet, ne parlez pas d’adoption.
    (5) Moi je trouve que la FIV … Ne donnez pas votre avis sur la FIV. Elle a lu toutes les études possibles, et elle a pris sa décision. Quelle que soit cette décision, votre avis est irrelevant étant donné que c’est pas vous qui êtes dans cette situation.
    (6) Tu es enceinte ? Si elle l’était, elle vous le dirait, et si elle ne l’est pas, ça ne lui fera pas du bien de répéter encore une fois que non, elle n’est toujours pas enceinte. Enfin, si elle est enceinte et veut garder ça pour elle les 3 premiers mois comme le font la plupart des femmes par superstition ou peur des fausses-couches, laissez-la.
    (7) Dès que les [ici on met le nom d’un couple] ont essayé d’adopter, elle est tombee enceinte naturellement ! Les centres d’adoption sont plein de couples qui n’ont jamais réeussi à concevoir. Et si vous êtes en train de suggérer que d’adopter est un moyen d’aider à concevoir, ça n’est pas très juste pour l’enfant adopté. L’adoption est une manière de fonder une famille, une manière qui doit béneficier à l’enfant autant qu’aux parents.
    (8) Tu peux avoir les miens, ils sont insupportables. J’ai jamais compris quelle réponse est attendue à telle question. De manière similaire, ne lui expliquez pas toutes les responsabilités que les enfants engendrent: elle a eu amplement le temps d’y réfléchir (bien plus que vous qui n’avez pas eu de problèmes de fertilité).
    (9) Moi durant ma grossesse (ou accouchement)… Je ne cherche pas à vous blesser, mais côtoyer des amies enceintes peut être très difficile. On est très contentes pour vous mais en même temps on est tès tristes et un peu jalouse. Si vous voulez vous plaindre de votre grossesse, appelez une amie qui n’a pas de problème de fertilité. Croyez-moi, on adorerait avoir toutes sortes de douleurs si ça veut dire qu’on aura un enfant.
    (10) Il y a des choses bien pires que d’être infertile. Qu’est-ce que vous en savez ? À moins de n’avoir vécu un cancer ET une infertilité, vous ne pouvez pas comparer.
    Ce que vous pouvez dire :
    * Je suis désolée de ce qu’il t’arrive. On ne l’a pas cherché, on n’est pas différentes parce que on a les trompes bouchées ou un mari aux testicules mal descendues. Mais les traitements et le stress psychologique peuvent nous affecter.
    * Qu’est-ce que je peux faire pour toi ? On peut avoir besoin d’un prétexte pour éviter de donner des explications au travail. Des fois on a besoin de choses concrètes comme de se faire conduira à l’hopital, des fois on a juste besoin d’une épaule sur laquelle pleurer. C’est une phase difficile par laquelle on passe, et qui peut durer des années, mais on espère s’en sortir, tôt ou tard.
    * Je te soutiendrai au moins moralement dans tes démarches. C’est votre amie, et sa façon de réagir face à cette épreuve fait partie de qui elle est. De la même manière que vous respectez ses croyances et ses choix de vie, vous respecterez son choix des armes face à cette épreuve.
    * Tu as vu le dernier film de … ? Parlez lui de choses et d’autres, dans cette situation on donne n’importe quoi pour penser à autre chose… et ca vous fera peut-être aussi du bien de trouver des sujets de conversation qui ne sont pas le couple et la famille ! Le travail, le sport, les voyages, les films, les livres… Soyez prête à l’écouter si elle veut parler de ses traitements, mais ne vous vexez pas si elle ne le fait pas, on peut être proche de quelqu’un sans partager ça.
    * Les Machins attendent un enfant. Avertissez-la à l’avance si vous ou des prochent attendent un enfant, et choisissez un moment où elle pourra digérer seule la nouvelle. Surtout n’évitez pas le sujet et sachez qu’on a un radar qui repère les femmes enceintes ainsi que le malaise que notre présence crée, alors autant la préparer et lui laisser une porte de sortie.
    L’infertilité de votre amie peut changer bien des choses dans votre amitié : votre amie peut devenir moins solide, plus repliée sur elle-même, moins attentive à vos besoins. Mais ce n’est pas elle qui est en train de changer, c’est son infertilité qui vous affecte aussi.
    Cette lettre est une traduction / adaptation de la version anglaise
    http://barrenness.typepad.com/barrenness/2007/01/what_to_say_to_.html
    Cette lettre est aussi inspirée de
    http://tertia.typepad.com/so_close/2004/05/how_to_be_good_.html
    Ici une illus

      1. Irouwen, éventuellement si tout le monde est d’accord je veux bien réunir dans un article toutes les propositions des commentaires. 😉

        1. Gribouillette, c’est une excellente idée.
          Pour ce qui est de la partie « éducative » que tu mentionnes, où devraient être expliquées les IAC, les FIV etc, c’est bien l’objet du menu « La prise en charge médicale », déjà sur le blog, mais qui n’a pas encore été renseigné (avis aux amateurs, il y a un peu de boulot, mais ce serait super si quelqu’un voulait se lancer là-dedans!!).
          Pour le « Halte aux idées reçues », peut-être que ça aurait du sens de créer un menu supplémentaire orienté davantage vers l’entourage (à voir si ça ne s’insère pas déjà bien quelque part), où il y aurait notamment cet article (qui peut aussi être sous forme de petit livret ou flyer, que l’on pourrait distribuer à l’occasion), et sans doutes d’autres sur l’attitude à avoir quand on discute avec quelqu’un qui est en parcours PMA, etc.

    1. Bien sûr il y a eu les: « Tu y penses trop »; « Tu es trop stressée » (remarques qui s’adressent rarement à monsieur au passage…); « Je connais quelqu’un qui au bout de… »; « Vous ne savez pas quelle chance c’est de pouvoir dormir les matins: profitez!  » (Ben à vrai dire, je dois avouer que je ne dors pas super bien compte tenu de ce que je vis, duco*?) etc
      Mais il y a eu aussi: « Ça viendra quand ce sera le bon moment »; « Tu n’es peut-être pas prête »; « C’est sûrement un blocage psychologique »; « Il faudrait augmenter la fréquence des rapports » (conseil donné par une copine mère de 4 enfants, experte en la matière).
      Mais la palme d’or est décernée à une amie qui est devenue mère après 4 ans et une dépression (mr oats): « T’as qu’à demander à N. (une copine commune pour qui la 1ère fiv a fonctionné) de te filer des embryons. En plus elle est super jolie, ça te fera des beaux bébés.  » !!!!!!!!!!!!!!
      Tout ça pour dire que les remarques déplacées et blessantes, ce n’est pas l’apanage des « fertiles »…
      En tout cas, ça donne envie de diffuser ton commentaire/article très largement !!! Ça se passe comment au niveau de la propriété intellectuelle? 😉

  6. Complètement d’accord. Pas plus tard que mardi dernier, l’acupuncteur que je n’irai désormais plus voir, et qui est aussi médecin généraliste (au secours) m’a sorti que pour tomber rapidement enceinte (déjà rien que cette expression me désole) il fallait avoir bac moins 6 et que, par conséquent, pour quelqu’un qui se fait des noeuds au cerveau (je ne me suis pas sentie visée, non non) ça prend du temps.
    Tu avais déjà écrit un bel article il me semble sur ton blog au sujet de l' »éducation » des proches, qui pourrait alimenter cette idée.

  7. Je trouve que ton idée est très intéressante , combien de fois on m’a dit arrête d’y penser, ça va venir; c’est pas grave si vous n’avez pas d’enfant vous pourrez profiter de votre couple ( ça c’est ma belle-mère ), si ça à marche une fois ça remarchera, à une fille à qui on s’était confié qu’on avait des difficultés et qui nous dit quand elle est tombé enceinte de son 3ème, c’est vrai que vous avez pas de chance nous au moins on sait faire des bébés . Parfois il faudrait refaire toute l’éducation de l’entourage, car je sais que j’ai pu être distante lors d’annonce d’heureux événement mais ça nous renvoie à notre échec a concevoir et je crois pour ma part qu’il faut qu’on arrive a se préserver soi et son couple.

  8. Je pense que ta proposition de RUBRIQUE EDUCATIVE est intéressante. Elle pourrait contenir ce sur quoi NANCY et ANGE travaillent déjà (d’ailleurs si d’autres personnes veulent s’associer à elles ?), c’est à dire un glossaire des acronymes, les schémas de protocoles, les médicaments et leur utilisation.
    Donc si vous souhaitez participer à ce niveau aussi, il y a du boulot, faites-vous connaitre auprès des Dames du Bureau.
    Merci

    1. Irouwen, je pense qu’une partie « rubrique éducative » est bien, mais surtout pour tout ce qui touche à comment communiquer sur le sujet, donc y compris effectivement le glossaire etc. Par contre les explications sur les IAC, les FIV et tout le reste, ça a à mon sens déjà sa place dans « La prise en charge médicale ». Bon après rien n’empêche d’avoir quelque chose de plus concis et plus « abordable » dans la partie éducative aussi.

  9. Je trouve que c’est une excellente idée ! Et là.. tout de suite. j’hésite à copier le texte de Catiminie dans un mail et à l’envoyer à ma famille (surtout mes frères) et à quelques amis !!

  10. C’est vrai que toutes ces phrases sont souvent entendues, trop souvent à mon goût par les couples qui ont des difficultés à concevoir. L’entourage ne pense pas à mal en disant çà, mais ils ne se rendent pas compte de l’impact que cela peut avoir. Le sujet est tellement peu abordé en « société », voir complètement tabou dans certaines familles, ces personnes sont dans l’ignorance, il faudrait pouvoir les eduquer. Mes beaux parents par exemple ne sont jamais arrivés à dire à qui que ce soit à leur amis qui leur parlaient de nous, leur réponse « ils ont le temps, ils ont d’autres préoccupations ».
    Je pense que cette lettre pourrait faire l’objet d’un dépliant, pour les familles, amis et même pour certaines personnes du corps médical!!

  11. j’aime beaucoup cette idée de rubrique éducative!
    après mon hystérosalpingographie de mercredi, mon gynéco m’a annoncé que tout allait bien et donc que c’était dans la tête…. merci docteur pour le diagnostic!!
    est-il possible de rajouter une rubrique « fausse couche » pour éviter les « c’était juste un têtard »…. ou les « c’est pas bien grave » ou « la nature est bien faite! »….

    1. Bonjour poussinee, il y a une rubrique ‘fausse couche’ dans les témoignages.
      Ceci dit, inclure les réactions ‘appropriées’ (ou en tout cas celles qui ne le sont pas) dans une rubrique éducative a effectivement du sens.

  12. J’adhère complètement à cette idée de rubrique éducative.
    Quelque chose qui, personnellement m’énerve : « Mais vous êtes jeunes (28 ans), vous avez tout le temps ! ». Comme une façon de minimiser le problème. Je ne remets absolument pas en cause le fait de décider (par choix ou non d’ailleurs) de faire des enfants plus tard, mais justement moi si j’ai décidé d’en avoir maintenant c’est un choix et si je peux faire quelque chose d’autre pour m’aider, qu’attendre 10 ans, je vais pas me priver. Je précise que j’ai attendu 1 an pour consulter. Bref, notre âge ne change pas le fait que l’infertilité (et l’attente qui va avec), c’est difficile.

  13. Ca cest une bonne idée c’est le b-a ba du site qui se veut d’ expliquer ce qu’est ce monde d’infertile et d’amp késako à ceux qui ne connaissent pas et se font des idées….
    oui oui oui ça n’arrive pas qu’aux autres…moi c’était une gygy qui me disait c’est dans la tête quand j’étais jeune….et maintenant voilà ou j’en suis….

  14. Chouette idée effectivement.
    Dans les trucs qui font mal, j’ai eu le droit pil poil à la date anniversaire de mon interruption médicale de grossesse, et par mon frère qui plus est qui lui met sa femme enceinte à chaque fois qu’il éternue, « tant que tu n’auras pas fait le deuil de ton premier, tu ne tomberas pas enceinte ». D’ailleurs dans le genre il est très fort. Lorsque je lui ai enfin annoncé ma grossesse (j’étais sur le point d’accoucher), il a juste répondu qu’il pensait que je ne pouvais pas en avoir, mais me l’a-t’il demandé, non. Il pense et ça lui semble suffisant visiblement.
    Dans ce que j’ai beaucoup aimé, c’est la proposition de soutien financier de mes parents si on en avait besoin. Une manière de dire qu’eux comprenaient notre démarche et ne voulaient pas que l’argent constitue le frein à ce désir d’enfant.
    En ce qui concerne le don de gamètes, il y a aussi du travail à faire. Moi j’ai peut être été maladroite lorsque je leur ai expliqué notre démarche à venir à mes parents, mais j’ai découvert que mon père était super fier de ses gènes…. Par contre ma maman a trouvé formidable cette possibilité du don d’ovocytes qui allait me permettre d’être mère.
    Je crois qu’il y a aussi un sujet à creuser par rapport à notre stérilité. J’ai eu le sentiment que ma mère souffrait d’avoir donné naissance à une enfant finalement incomplète puisqu’incapable de donner la vie à son tour. La souffrance n’est pas juste vécue par le couple mais peut aussi atteindre les proches. Comment nous est il possible à nous qui souffrons de minimiser l’impact sur nos proches ? Qu’en pensez vous ? Avez vous eu le même sentiment que moi à ce sujet ?

  15. Hier j’ai dîné avec des copines. Parmi elle, une copine qui a eu un cancer du sein. Un putain de cancer du sein à 30 ans d’une force atroce à tel point que les médecins ne lui donnaient pas de grandes chances de survie « vous êtes un cas d’école » lui répète-t-on sans arrêt. Et on a parlé des réflexions qui tuent. On s’est retrouvé sur pas mal de point même si évidemment je ne compare pas son drame à mon problème. Mais je parle du point de vu des réflexions des autres. Pour elle ce sera les réflexions quand elle a son foulard « oh mais comme tu es belle » alors que lorsqu’elle a sa perruque personne ne lui dit rien mais avec le foulard les gens se sentent obligés de dire quelque chose. « tu n’as eu QU’un cancer du sein » aussi c’est pas mal. Les gens qui la croisent avec son foulard et la fixe ou évite son regard. La réflexion qu’on a en commun c’est « tu as l’air de bien le vivre » ! THE réflexion qu’on ne supporte pas toutes les deux. Elle parce que oui, en journée elle ne passe pas son temps à pleurer sur sa douleur et les effets secondaires qu’elle aura à vie suite à sa chimio hors norme mais le soir quand elle enlève les artifices qui l’aident à vivre normalement et bien non, elle ne le vit pas si bien que ça mais elle vit et n’a pas le choix. Moi je rebondis, je dis rarement à quel point je souffre, je préfère parler du côté positif : la vie continue, je ne me laisse pas abattre. Mais oui j’en souffre au quotidien et non je ne suis pas si forte que ça. Mais les apparences arrangent tellement les gens ! C’est tellement plus facile pour les gens de nous voir avec le sourire et de se dire « elle s’en sort bien ». ça leur évite de se trouver face à notre peine qui les dérange.

  16. Merci pour tous vos retours. Je vais commencer à mettre en forme un article à partir de toutes vos remarques, il sera à améliorer et à compléter au fil du temps bien sûr!

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *