Grand-mère maternelle et don d’ovocyte

Grand-mère maternelle et don d’ovocytes
Je dois dire que de voir mon bébé du printemps, comme j’aime le dire souvent, donc de voir ma fille tellement souffrir et depuis si longtemps de ne pas avoir de BEBE, que j’ai été complétement folle de joie et bouleversé quand j’ai appris qu’elle était enfin enceinte.
Puis tout de suite après une pensée ma assaillie.
(petite aparté j’ai une marotte depuis 1984, la généalogie ainsi qu’une passion pour l’histoire depuis toujours)
Donc une drôle de pensée m’a envahie, que vais-je faire de ma généalogie ?
Leur en parler ? Comme je le fais en boucle avec mes trois autres petits enfants depuis leur plus jeune âge.
Leur parler d’un drôle de personnage appelé Archambaud « jambe pourrie » ?
Leur parler de notre cousinage avec Guillaume le Conquérant ?
Leur dire  l’histoire de Brunehaut de Wisigotie ?
Leur parler de Saint-Exupéry, oui celui du « petit prince ».
Et bien plus encore !
Toutes ces histoires sur notre famille, histoires plus folles et vertigineuses les unes que les autres
 J’étais plus que confuse. Dire ? Ne pas dire ???
Et puis ma fille et son chéri ont dit que les enfants connaitraient l’histoire de leur venue parmi nous.

Là je dois dire que ça ma soulagé !!!!

De mon point de vue un tel secret n’aurait pas été tenable.
Donc, je me suis ruée sur mon ordinateur pour connaitre l’histoire de  la ville Tchèque où ma fille et son mari ont reçu un don d’ovocytes (j’ai quelque documents sur la ville et son histoire maintenant) pour pouvoir en parler avec eux quand le moment se présenterait.

Mais je n’étais pas entièrement satisfaite.

J’ai continué à me creuser la cervelle, puis comme une sorte de miracle, je suis tombé sur un article qui parlait de généalogie et d’ ADN et là, BAMP !!!! révélation.
Nous autres Européens descendons tous du même « arbre », nous avons tous un petit brin d’adn en commun (même si je pense a certains cousins sectaires et intolérants voir pire encore) je frémis, mais bon la famille c’est ça aussi…!!!!
En poussant plus avant mon enquête je sais maintenant que nous avons, nous, le genre humain une Grande Mamie commune « l’Eve mitochondriale » vieille de 140 000 ans et un Grand Papa vieux de 340 000 ans en commun « l’Adam chromosome-Y » et nous venons tous d’Afrique.
Tout cela pour dire que mes petits bouts n’échapperons pas à ma « folie » généalogique. Ils auront droit à « Jambe pourrie« , Brunehaut, Henri IV, les Duc de Normandie, les Vikings, les paysans Corréziens, les bergers et autres pâtres Mozellans et ces milliers de gens qui ont fait ce que nous sommes.
Je vous raconte cela pour soulager certain cœurs lourds, qui contents d’être enfin parents gardent aux fonds de leurs ventres la douleurs de ne pas avoir transmis leurs gamètes, leurs ovocytes, leurs adn.

Et bien si !!!! 
Le petit brin qui sont en eux, sont en vous aussi, pas de soucis avec ça  et le premier con…d qui pourrais faire la mou genre : « ho, oui mais ils ont fait appel a un bel ou une belle inconnue pour avoir le bonheur de tenir ses petites poussières d’humanités dans leurs bras« ,  vous pouvez sans complexe les envoyer sur les roses ou à leurs ignorances idiotes.

Voila ce que je voulais dire pour aider certains à passer en toute sérénité au don, quel beau nom : DON.
Sachez aussi que mes petits-enfants, je les ai aimés dés que j’ai su qu’ils avaient nichés au creux du ventre de mon bébé du printemps et que jour après jour pendant ces huit longs mois, je les encourageais à poursuivre leur odyssée jusqu’à nous.
Et qu’ils ont déjà 11 mois, que ma petite fille déménage grave, pendant que son frère réfléchi à comment changer le monde quand il sera grand.

Salut à tous et toutes, cousins cousines.

Une grand-mère gâteuse

Commentaires à propos de cet article (18) :

  1. Au delà des autres témoignages le votre me touche le plus. Je ne suis hélas pas du tout soutenue par mes parents. Mon père évite le sujet et change de conversation dès qu’on en parle. Le seul semblant de peine qu’il a exprimé à été lors de ma fausse couche. Il a eu les mots qu’il faut (rare dans sa bouche). Ma mère est la plus malheureuse du monde alors une fille comme moi qui souffre au quotidien ça lui fait un peu d’ombre. Quand elle me parle du DO elle est complètement à côté, m’a sorti une fois « quand je vois que les homo se font livrer les gamètes de l’étranger » et autres réflexions du même genre qui parlent de tout sauf de moi et de ma peine et de mon parcours. Pour ma fausse couche n’en parlons pas, elle n’a rien demandé à tel point qu’elle a appris que j’ai eu un curetage au hasard d’une conversation des semaines après.
    Heureusement j’ai ma soeur adorée.
    Parfois je me demande comment moi je réagirais si ça m’arrivait. J’imagine mal apprendre que ma fille a perdu son bébé et rester chez moi à 300 km de là à attendre que ça passe … et pourtant, personne n’est venue nous voir.

    1. TITTOUNETT
      Cela serai intéressant que tes parents puissent venir faire un tour chez BAMP, cela leur permettrait peut-être de voir ce qui se passe pour vous, sous un autre jour.
      De lire tous les témoignages, de voir les volontés de faire bouger les lignes, de peut-être mieux comprendre ce que l’infertilité peut provoquer.
      Ouvrir un autre dialogue, une autre écoute…….
      Je sais que ces sujets, sont souvent difficiles à aborder, d’autant plus quand les parents, nos parents ne sont pas réceptifs.
      Mais le but du collectif c’est de faire bouger les mentalités, donc celles de nos parents, qui ne voient, ou ne comprennent pas très bien, ce que sont les chemins de l’infertilité.
      Est-ce que tu a vu ma proposition sur la circulaire, dans ton commentaire laissé sur l’article de Lueurs ??

      1. Tu es adorable Irouwen mais pour mon père il faut que j’arrête d’y penser et que j’arrête de me plaindre sans arrêt et pour ma mère pfff elle trouverait bien le moyen de parler d’elle plutôt que de moi (elle c’est tellement plus grave et elle est tellement plus malheureuse …). J’ai accepté mes parents tels qu’ils sont ….. je me suis exilée à des centaines de kilomètres d’eux ! On ne choisit pas sa famille et on ne la change pas. 4 ans après je me suis faite une raison.

  2. Oh joli bébé de printemps, comme ta famille est riche !
    Je suis émue de lire ce témoignage, j’adore !
    De mon côté, mon père a eu quelques réticences lorsque je leur ai expliqué notre démarche a venir au début de notre parcours do, mais pour lui, maintenant que ma puce est là, il n’y a aucune différence pour lui entre elle et ses autres petits enfants. Bien sûr, il ne va pas chercher si elle ressemble à quelqu’un de la famille, mais c’est tout.
    Pour ce qui est de ma mère, dès le départ, elle a trouvé que c’était une chance formidable et s’est bien plus attachée à ma fille qu’à ses autres petits enfants. C’est un bébé de l’amour, c’est tout ce qui compte a ses yeux.

    1. Steir tes parents, ils ne voudraient pas devenir AMIS de la CAUSE BAMP ????
      C’est important je trouve que les grand-parents puissent aussi dire ce qu’il en es pour eux.

      1. Internet et mes parents… Pas gagné.
        Et puis exprimer aux yeux de tous quelque chose qui pour eux relève de l’intime, ils ne feront jamais.
        Je pense qu’au départ, même s’ils ne m’en ont rien dit pour ne pas que je prenne ça comme une critique sur mon choix ou un rejet, ils avaient peur de cet inconnu qu’est l’absence totale d’informations sur la donneuse. Peur des gènes des autres alors que ceux qu’ils m’ont transmis ont prouvé leurs limites.
        Pour se rassurer, lorsqu’ils ont su l’âge de la donneuse, ils se sont tout de suite imaginé que c’était une étudiante qui avait besoin d’argent. Ils avaient besoin de se rassurer sur les potentielles capacités intellectuelles d’un enfant issu de ce don. Rien ne prouve que les capacités intellectuelles se transmettent via les gènes, mais bon, c’est comme ça. De même, lorsqu’ils sont venus à la maternité, ils ont été plus que soulagés car ma fille est vraiment un très beau bébé. Là encore, ils avaient peur de l’aspect physique, alors que rien ne garantissait que moi avec mes gènes, j’aurais fait un si beau bébé.
        Ça en dit long malgré tout sur les craintes et les préjugés de nos proches.
        Ce n’est pas donné à tout le monde d’avoir la curiosité intellectuelle et l’humanité suffisante pour analyser ce type de situation. D’où l’intérêt d’informer.

        1. OUI STEIR, il y a un gros boulot à faire sur tout les points que tu dis. Car des bébés nés grâce à un don, il y en a de plus en plus.

  3. Notre hypothétique petit trésor de Brno n’aura pas de grand maman maternelle pour raconter de belles histoires, je vous l’enverrai donc en vacances pour parfaire ses connaissances 😉
    Mais, rassurez-vous, il aura bien d’autres choses, je vous le promets (et pas du matériel, ho là non ! mais du lourd, du solide, rien que de l’amouuuur)
    En tout cas, pas étonnant qu’il soit si beau votre bébé de printemps avec une telle maman. Merci !

    1. heu, petite précision, je ne suis pas enceinte et loin de l’être, juste en partance pour Brno fin septembre.. mais j’y crois !

  4. Oh comme votre témoignage me touche, tout ce que vous mettez en lumière ce sont tant de questions que nous nous sommes posées mon mari et moi. Mes parents me soutiennent beaucoup mais ils ont du mal à trouver les mots pour me rassurer quand je m’angoisse. Je vous remercie de nous remonter le moral même si a l’instant, j’ai pleure tellement vous m’avez touché. Irouwen est bien chanceuse de vous avoir pour la soutenir. Merci pour tout.

  5. Que dire sinon merci pour ces mots si simples et si beaux! Je suis émue au larmes de lire tant d’amour et d’humanité!

  6. la filiation c’est une notion de sentiments plus que de gènes;-)
    une chose est sur vos petits enfants(issu du don ou pas) ont beaucoup de chance ,je suis meme jalouse,tien!!
    Merci pour votre beau témoignage.

  7. J’suis super émue par ce témoignage.. pas parceque les genes ont une quelconque importance pour moi, mais parceque je me suis mise une minute à la place de ma maman..
    Ma maman qui culpabilise de voir sa fille essayer d’etre maman depuis plus de 8 ans sans succès..
    Ma maman qui culpabilise car elle est OPK comme moi mais que elle, elle a tout de meme réussi à faire 4 enfants..
    Ma maman qui culpabilise de m’avoir refilé ses gènes pourris, alors qu’on est même pas sur que le problème se transmette génétiquement…
    Ca doit pas etre simple d’etre ma maman…
    Bises à toutes les mamans qui pensent à leur filles / fils avec bienveillance !
    Et merci maman d’Irouwen..

  8. Brno, Brunehaut… C’était écrit…
    Quelle chance d’être fille, petite fille, arrière petit enfant de cette grand-mère.
    Dans nos parcours, le manque de complicité familiale est une double peine.
    Ma mère, qui a pris du Distilbene m’a caché la vérité jusqu’à peu. Puis, de santé mentale fragile, est passé définitivement dans un autre monde de folie, inaccessible. Plus de lien. Absente à chacune de mes avancées ou dégringolades dans le parcours Pma.
    Ma grand-mère pense, depuis que j’ai 36 ans, que je suis bien trop vieille pour envisager d’enfanter. Que les enfants de vieux, c’est un non sens. Je lui cache les GEU, les cœlios, les Fiv… Pas toujours facile vu que je m’occupe d’elle très souvent. Faire passer une hospitalisation pour des vacances ou des réunions, une cœlioscopie pour un mal de dos…
    Mon frère est au courant mais ne comprend pas mon acharnement à vouloir un enfant dans mon ventre.
    Le seul qui me soutient, c’est mon père. Très triste de la situation.

  9. C’est tellement touchant, que j’en ai encore la gorge serrée d’émotion, c’est beau, c’est brut d’amour.
    De mon coté je vis ce parcours seuls à deux avec mon Bichon, avec le peu d’amis qui nous reste, et des copines PMettes, rien de plus. La famille, (j’englobe ma famille et celle de Bichon) ne nous soutiennent pas, j’en ai beaucoup souffert, je leur en ai voulu, et quelque part je leur en veux encore (oui je suis rancunière). On a essayé de faire comprendre, d’expliquer, ça rentre par une oreille, ça ressort par l’autre, aucun ne s’intéresse réellement à ce que l’on vit.
    Les liens du cœur, sont à mon sens, bien plus important que les liens du sang.

  10. Témoignage très touchant… J’ai la chance d’avoir le même soutien de ma maman… Elle me dit que même si elle l’aimera autant que ses autres petits enfants, il/elle aura une place « particulière » dans son coeur… c’est votre cas?

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