Lettre à nos proches CECILE

Voici la lettre que j’ai écrite à mes proches après notre combat perdu pour avoir un enfant :
« Bonjour,
Ce n’est pas une lettre que nous aurions voulu vous envoyer, mais un faire-part. Un faire-part de naissance.
Il n’y aura pas de faire-part de naissance pour nous.
Mais cette lettre pour vous parler de nous. De nous ces dernière années, et de nous pour les années à venir.
La plupart d’entre vous le savent déjà. Nous nous battons depuis plus de trois ans pour avoir un enfant. Bien plus de trois ans, d’ailleurs, car cette envie d’avoir un enfant ensemble a été présente dès les premiers mois de notre rencontre. Et nous voulions simplement laisser faire la nature. Pour agrandir la famille, devenir parents ensemble, se construire un avenir autour de notre famille. Simplement, un homme et une femme qui s’aiment et qui souhaitent avoir des enfants ensemble.
Au bout de quelques temps, nous nous sommes dit que quelque chose devait clocher.
Alors, nous avons consulté un médecin spécialiste. Un excellent médecin. On a fait tous les examens nécessaires. Tous les deux. Beaucoup d’examens souvent très intrusifs au cœur de nos intimités.
Clairement, une grossesse naturelle semblait exclue. Il y a avait des petits trucs mais rien de rédhibitoire pour la médecine d’aujourd’hui. Nous étions en bonne santé et du point de vue de notre médecin spécialiste en troubles de la fertilité, nous avions le temps. C’était il y a trois ans.
Alors on a commencé notre long chemin de PMA. Long, très long et douloureux chemin. Il y a eu beaucoup d’embûches. D’espoir. De faux espoirs. Et pour nous sans la traditionnelle happy end. On ne peut pas se dire « ça a été hyper dur mais on y est arrivé ». Aujourd’hui nous oscillons entre « tout ça pour ça », « quel gâchis », « on est vraiment des gros loosers » et « au moins on aura tout essayé ».
Pourtant, on y a cru à un moment, on pensait tenir notre « happy end ».
On a eu de beaux espoirs avec deux débuts de grossesses gémellaires fin 2011 et en avril 2012. Et par deux fois, on a vécu l’enfer de la fausse couche à 7 semaines de grossesse. On a entendu par deux fois les petits battements de cœur, puis plus rien. Sauf le vide, le désespoir et une impression de colère et d’injustice. Refaire une tentative pour nous signifiait à chaque fois, reprendre un traitement de stimulation ovarienne par injection, faire le monitoring nécessaire par prise de sang et échographie, puis aller à la clinique pour la ponction ovocytaire. Et essayer de nouveau, c’était aussi tenter d’explorer les causes des fausses-couches. On a rien trouvé lors de la nouvelle batterie d’examens en tout genre (et cela va très loin du côté de la génétique et de l’anatomie de la reproduction). Le grand interniste que j’ai consulté nous a donc dit « à la prochaine grossesse vous ferez une piqure quotidienne d’anticoagulant ». Oui, monsieur. Encore faut-il de nouveau tomber enceinte….
Et c’était reparti pour un tour, nous étions à mi-chemin avec encore deux tentatives de FIV au compteur.
Il y a eu encore deux ponctions ovariennes. Par orgueil, toujours sous anesthésie locale et avec l’idée, que tout cela devait normalement déboucher sur un accouchement et que je pouvais donc bien supporter cette intervention chirurgicale pourtant fort désagréable et douloureuse. Puis attendre pour le transfert embryonnaire et enfin encore attendre, tout fébriles, pendant 12 longs jours pour espérer ce fameux résultat qui changera peut être notre vie.
J’ai souvent craqué pendant ces longs mois. J’ai pleuré, grondé, exprimé ma colère, mon découragement, ma fatigue physique et morale face à cette injustice de la nature. Nous nous sommes disputés avec E.. A un moment il y avait une grande incompréhension entre nous. C’était trop d’émotions et d’obstacles pour nous. On en venait même à douter de notre désir d’enfant, de notre désir de famille pourtant si profondément ancré en nous.
Et comme mon corps était en première ligne pour traiter NOTRE infertilité, j’en voulais également à E.. C’était idiot. Mais j’en ai fait des piqures toute seule, je me suis si souvent levée aux aurores pour des examens avant d’aller travailler comme si de rien n’était, j’ai essayé vainement de m’élever contre des pratiques irrespectueuses des femmes (notamment dans cette clinique parisienne fort connue du 17ème arrondissement où l’on m’a traitée comme un chien lors de ma deuxième fausse couche). Mais tel un bon petit soldat et avec le soutien indéfectible de mon homme, nous avons continué à avancer malgré les obstacles et les difficultés. Pour un certain nombre d’examens très intrusifs, j’ai mis ma pudeur de côté en me disant que c’était pour la bonne cause. Qu’on allait y arriver. Que tout ce que l’on voulait, c’était donner la vie.
On en a rêvé de ce petit. D’agrandir la famille. De donner un petit frère ou une petite sœur à « E. » qui en rêve tant (et qui exprime régulièrement ce désir). D’imaginer notre vie avec un bébé. De nous imaginer parents ensemble. Je rêvais d’E. en papa. Je rêvais de le voir tenir son petit dans ses bras.
On rêvait que c’était notre tour d’annoncer une naissance. Que non, on ne resterait pas au bord de la route. Que la chance allait enfin tourner. Que c’était un tout petit grain de sable dans une mécanique si complexe. Qu’on n’allait pas rester comme ça comme des cons à attendre le truc le plus naturel du monde.
Qu’on aurait aussi notre happy end. Que mon ventre allait s’arrondir et qu’on tiendrait un jour dans nos bras notre petit bébé. Qu’on allait former une chouette famille. Une chouette famille P.. Une famille d’aujourd’hui.
Rien de cela n’est arrivé. On ne sait pas pourquoi. On sait que ce n’est pas dans la tête, que c’est mécanique et que la médecine pouvait corriger ce qui nous faisait défaut. Et puis une fois la mécanique corrigée dans le labo, il faut un peu de chance. Mais pour moi le temps filait. Pour une femme, passé 39 ans, ça commence à être le couperet. Tout le monde connaît des femmes qui font des enfants après 40 ans mais en PMA, comme dans la vie, les chances de grossesse s’amenuisent comme peau de chagrin et les taux de fausse-couche augmentent. Les femmes qui deviennent mères après 40 ans sont des chanceuses. A celles que nous connaissons, nous espérons que vous mesurez la chance que vous avez eue. Et c’est une bonne chose ;-)
En résumé, nous avons fait 2 inséminations artificielles, 1 FIV classique qui s’est soldée par un échec de fécondation in vitro et 4 FIV ICSI. Tout ce que la sécurité sociale nous permettait, tout ce que nos corps, nos vies et nos finances nous permettaient. Nous pourrions continuer en nous autofinançant, en repoussant toujours plus loin les limites du supportable. Mais nous souhaitons passer à autre chose et cesser tous ces sacrifices en tout genre et ce temps voué à la PMA. Nous souhaitons retrouver notre liberté de mouvement. Ne plus partir en week-end avec des médicaments, des seringues et des pense-bêtes pour ne pas oublier telle prise de médicament à telle heure et telle injection à telle heure.
Alors, ça va être quoi notre vie? Pour ceux qui ont déjà des enfants, ou pour ceux qui en désirent, c’est très simple comme représentation: imaginez votre vie sans ces enfants. Et vous pourrez peut être un tout petit peu toucher du doigt ce que nous avons vécu et vivons actuellement. Imaginez ce manque, ce lien manquant, ce vide.
Bien sûr, il y a E. dans notre vie mais que je sache, avoir déjà un premier enfant, n’empêche pas le désir si ardent d’en avoir un deuxième et de permettre à E. de vivre sa paternité.
Aujourd’hui, E. doit faire un trait sur la paternité. Il ne dira jamais « mon enfant », « ma fille », « mon fils ». Il n’aura pas de descendance directe. Il est et restera le beau-père d’E.. Mais il n’aura pas son enfant à lui.
Nous n’aurons pas notre enfant à nous. C’est un rêve envolé. C’est une partie de notre futur qui s’efface. Un véritable deuil à faire avant de penser sereinement à notre avenir.
Toutes ces années nous avons vécu au rythme de notre parcours médical. Nous avons fait quelques pauses. Notamment l’été dernier avec un beau voyage en Suisse et Italie qui nous avait gonflé à bloc. On a aussi appris le 24 décembre 2012, que la 3ème FIV était un échec.
Aujourd’hui, malgré la douleur, nous voulons essayer d’avancer. Faire tout ce que nous avions reporté ces dernières années. Pour moi, enfin m’investir dans mon travail et non pas juste reprendre mon souffle entre deux traitements. Voyager, sortir, danser, faire du sport. Retrouver la forme. Perdre les kilos de la PMA. Me débarrasser de toutes ces hormones dans mon corps. Essayer de ne plus pleurer en voyant les petits bébés. Nous réjouir sans arrières pensées pour le bonheur des autres. Aimer et profiter des enfants autour de nous.
Voilà, nous allons continuer notre petit bout de chemin ensemble. Avec ce manque et avec ce vécu. Il y aura toujours cette douleur, cette blessure. Cela ne doit pas être un tabou entre nous, avec vous.
Mais juste imaginer parfois ce voile dans nos yeux. Essayer d’être naturel avec nous et de vous souvenir que nous avons tout essayé. Il y aura toujours des maladresses dans les gestes et les mots. Ne nous mettez pas vos bébés dans les bras, si nous sommes prêts, nous les prendrons nous-mêmes avec amour. Ne nous parlez pas des bébés miracles et des méthodes alternatives. Nous savons que cela existe mais statistiquement c’est très rare. Et surtout ne nous dites pas « avez-vous pensé à adopter? »
Car, non, nous ne voulons pas adopter. D’une part parce que nous n’en avons tout simplement pas envie. Et aussi car nous ne voulons pas poursuivre notre vie avec un autre combat. Echanger un combat pour un autre, non merci.
Et pour ma part, je considère qu’en France en 2013 il n’y a pas d’enfants à adopter et que l’adoption internationale est devenue une grande farce politique dont les couples en mal d’enfants sont les dupes.
Voilà, c’étaient quelques mots pour vous parler de nous, de notre couple, de notre vie. On parle beaucoup de PMA aujourd’hui, mais il ne faut pas oublier que 30 à 40% des couples suivis en PMA sortiront comme nous du parcours, sans enfants. On parle plus facilement et plus volontiers de ceux qui réussissent. Et qui peuvent crier leur bonheur. Les autres, ils se débrouillent comme ils peuvent avec la vie qui continue et les naissances autour d’eux.
Alors nous, entre les couples fertiles et les autres, nous avons aussi un profil qui nous est propre : élever ensemble un enfant issu d’un premier mariage. Et être émus ensemble quand cet enfant se serre contre nous et nous témoigne son affection.
Nous vous embrassons fort,
C. et E.

Commentaires à propos de cet article (15) :

  1. Je suis bouleversée à la lecture de ta lettre…
    TOUT, absolument TOUT ce que tu y décris et relates me parle, m’interpelle, me remue.
    Nos parcours et nos ressentis sont similaires et je dois bien avouer que rarement un témoignage ne m’avait autant touchée…
    Merci de t’être si généreusement livrée.

  2. Merci de nous avoir fait partager ces émotions, tout ce que tu écris j’ai moi même penser à l’écrire et c’est ce que je ferai sûrement si le don d’ovocyte est un échec pour nous. Les autres ne comprennent pas la douleur, le manque et ta réflexion sur l’adoption c’est exactement ce que mon mari et moi nous ressentons et le pire c’est que les gens ne comprennent pas qu’on ne désire pas adopter. Je vous souhaite a ton chéri et toi une vie heureuse a 2 .

  3. Oui, on oublie celles et ceux qui restent sur le bord de la route. Oui, on ne sortira pas tous de cet enfer avec un enfant dans les bras. Peu de personnes le comprennent et on doit supporter les réflexions » la prochaine fois sera la bonne ». Non, c’est faux, la PMA n’est pas une une garantie de réussite. J’espère avoir le courage, comme toi, de tout arrêter lorsqu’il sera temps. On en oublie de vivre. Je te souhaite de retrouver cette envie de profiter de la vie.

  4. les larmes coulent, ces larmes que je refoule depuis ce matin, car ça y est nous sommes arrivés au bout du chemin…. 7eme fiv Do, negative 🙁
    tes mots sont ceux que je voudrai pouvoir ecrire à notre entourage, nos familles, nos amis….aujourd hui je ne peut meme pas partager le repas de fete des peres, sur 5 femmes, toutes sont enceintes (ma petite soeur 3eme bb, ma belle soeur enceinte du 1er 5mois apres avoir rencontrer le papa, la meilleure amie de mon homme, le 2eme en route en C3, la fille de mon beau frere et donc la belle fille de ma soeur, 21 ans « oubli de pilule », et la cousine qui attend le 3eme, accident puisque le presumer papa a disparu dans la nature, c est nous qui avons payer le test pipi, et avancer l echo :-(:-(
    je suis au bout, et ce nest pas fini, car mon cheri refuse que j aille mal, et que tout cela passera.
    moitie2mangue sans moité

  5. Je suis tout simplement en larmes… Ces mots auraient pu être les miens mais je fais partie des chanceuses. J’ai eu mon bébé miracle par FIV ICSI au bout de sept ans de combat et là je viens juste de donner la vie une deuxième fois, une grossesse naturelle cette fois. Je mesure la chance que j’ai, j’ai très souvent eu peur de ne pas connaître ce bonheur.
    Courage à vous deux, cette décision vous appartient. Certains jours seront plus difficiles à vivre que d’autres mais je suis sûre que vous trouverez une « compensation » dans d’autres projets… et surtout de profiter de la vie à deux, votre bien le plus précieux.

  6. Wahou, les yeux encore embrumés par ta lettre. C’est dur. Mais elle est très bien écrite. Tu l’as envoyée à tes amis? J’y songe souvent, quand nous mettrons un terme à notre parcours, à force de douleurs et d’échecs. Expliquer, noir sur blanc, notre vécu.
    Je ne suis pas encore prête à abandonner, et je crois bien que pour l’heure, c’est bien ce que ne comprends pas l’entourage.
    De cet entourage rempli d’enfants, qui grogne parce qu’il faut se lever le dimanche matin, alors que nous pouvons dormir jusqu’à midi.Quelle contre partie!
    Je compte aussi trouver le moyen, un de ces jours, de ne plus être détruite, quand j’entends des gens parler autour de moi, des vieux, qui bien sûr ne parlent pas de moi… « elle n’a jamais eu d’enfants. Une bien drôle de vie, finir seule » (parce qu’en plus, dans ces histoires, le mari est mort ou parti)
    De ne plus souffrir et de répondre, correctement (sans mordre, sans pleurer) quand on me dira, comme la semaine dernière « tu ne sais pas ce qu’est un enfant, tu n’as qu’à en faire! ». Par un collègue pourtant au courant de ma situation de PMA.
    Et je ne te dirai pas qu’il y a des tas de cas où la nana, n’y pensant plus.. gnagnagna. On en a plein des belles histoires.
    C’est pourtant celle que j’ai entendue hier soir, chez des amis.
    Un copain a rencontré une femme enceinte d’un mois, et seule, ils sont tombés amoureux. Le bébé vient de naître, deux mois. Il fait un beau-papa comblé.
    L’entourage s’était étonné de la situation (elle aurait pu avorter, que diable! C’est trop étrange!)
    Elle m’a raconté son parcours. 10 ans de PMA. Un mariage gâché. Un divorce. La solitude. Une passade. Elle tombe enceinte. Je crois que le géniteur ne le sait pas.
    Pour elle, impossible d’avorter. Elle a 42 ans, n’y pense même pas.
    Beau-père dès le début!
    Malgré notre souffrance commune, peut-être peut-on s’emplir ce ces succès? Se réjouir pour les autres? Et profiter de nos enfants ou beaux-enfants, qui ne doivent pas souffrir de notre manque. Comme s’ils n’étaient pas suffisants. Ne pas leur en vouloir.
    J’espère que tes deux E s’épanouiront dans leur relation beau-père, beau-fils, avec le pivot essentiel, toi, la femme, la mère. Que votre vie soit heureuse.

  7. Merci d’avoir mis des mots là où parfois c’est tellement dur de dire, de parler, d’avoir les termes justes pour exprimer ce parcours. Je vous souhaite de la douceur, de l’apaisement et plein d’amour. Prends soin de toi.

  8. Bonjour, comme beacoup d’entre vous je suis en larmes à la lecture de ta lettre. Apres 6 ans de combats je viens d’apprendre l’echec de notre 3 eme Fiv Icsi… La derniere tentative devrait se faire avant la fin de l’année et cette angoisse terrible d’une fin de la Pma sans bébé ne me quitte pas… J’essaie de continuer à y croire. Notamment pour mon homme qui est exceptionnel, mais nous savons qu’il y a un pourcentage important de probabilité que nous ne soyons jamais parents… C tellement dur et cruel.
    J’ai la meme position que toi sur l’adoption. Comme je me reconnais dans tes paroles….
    Merci d’avoir partagé ces mots et je vous souhaite à ton enfant, ton homme et toi beaucoup de force et de courage.

  9. Cécile
    J’aurai aimé savoir quels retours vous avez eu suite à la réception de votre lettre par vos proches ?
    C’est un point important concernant la communication sur l’infertilité dans le cercle des amies et de la famille, savoir comment les gens ont réagi et comment ils continuent ou pas de réagir. Quels impacts dans vos relations avec eux, positives ? Négatives ?
    Quels impacts sur le sujet de l’infertilité en générale, sont-ils plus sensibles à ces questions ?
    Ne veulent-ils pas s’investir dans la cause de collectif BAMP ?

  10. Je suis très touchée par cette lettre. J’aurais pu écrire la même. J’avais envisagé depuis plusieurs années d’écrire la même. Une sorte de faire-part d’infertilité avec pas de bébé au bout. La vie en a décidé autrement pour ma part (la dernière FIV a marché, une grossesse est en cours mais loin d’être zen…) mais je reste marquée par ce parcours et pour avoir très sérieusement envisagé de ne jamais connaître la maternité. Effectivement on ne parle jamais de ceux pour qui la PMA n’a rien pu faire. Et en fait, ça me choque cette vision des choses. « Réussisez ou adoptez ! » pourrait être la devise des gens. Et les couples qui sont restés sur le carreau et qui ne veulent pas adopter (nous n’avons jamais voulu adopter non plus), ils font quoi ? Ils doivent s’exiler, c’est ça ?
    Comme Cécile, je serai curieuse de savoir quelles furent les réactions à ta lettre.
    Bravo pour ton courage.

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