AMP et travail, le néant dans le code du travail

En ces temps de rentrée, après réouverture des centres d’AMP, beaucoup d’entre nous vont se lancer dans une insémination ou une FIV dès septembre et enchaîner prises de sang, consultations et échographies de contrôle. Tant bien que mal, souvent plus mal que bien d’ailleurs…quand il s’agit de concilier emploi et suivi médical.

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Vous ne le savez peut-être pas mais une femme enceinte  bénéficie d’autorisation d’absence pour passer des examens médicaux , selon l’article du code de travail suivant :

Article L1225-16 :

La salariée bénéficie d’une autorisation d’absence pour se rendre aux examens médicaux obligatoires prévus par l’article L. 2122-1 du code de la santé publique dans le cadre de la surveillance médicale de la grossesse et des suites de l’accouchement.
Ces absences n’entraînent aucune diminution de la rémunération et sont assimilées à une période de travail effectif pour la détermination de la durée des congés payés ainsi que pour les droits légaux ou conventionnels acquis par la salariée au titre de son ancienneté dans l’entreprise.

Tout comme elles, les femmes exposées au Distilbène ont un accord de la sécurité sociale qui leur permet d’être en congé maternité dès leur 1er arrêt de travail, quel que soit le moment de l’arrêt de travail.
Et pour les couples en PMA ? Notamment les femmes qui subissent les protocoles ? Quelles sont nos protections dans le cadre du travail ?

RIEN  ! le néant !

Nous savons que trop bien que concilier PMA et travail est de l’ordre du casse-tête voire de l’impossible pour certaines.
Dans notre parcours PMA, nous devons subir et enchaîner les protocoles, subir les effets indésirables (bouffées de chaleur, nervosité, stress, malaise,s maux de tête, troubles visuels, hyperstimulation;..)  ; ce  qui impose une surveillance étroite  par des échographies et des dosages hormonaux répétés, pour adapter précisément  les doses à chaque cas individuel et surveiller le développement des follicules.
Le résultat  ? Au mieux de nombreux retards sur notre lieu de travail ! Au pire, l’obligation de poser RTT et congés, si tant est que l’employeur soit suffisamment souple pour l’accepter au débotté !
Que dire à notre employeur, au bout de 13 jours de stimulatios ovarienne et un contrôle tous les 2 jours matin et soir à l’hôpital ?
Que dire lorsque mon centre se trouve à 100 km voire plus de mon domicile ?
Que dire à l’employeur qui accumule les réflexions , car nous savons que trop bien qu’il ne comprendrait pas la situation donc a fortiori ne va pas l’accepter si nous jouons la transparence ?
Comment réagir lorsque l’on est mis au « placard » de par nos nombreuses absences ? ou rabaissement psychologique ? (Le harcèlement moral est reconnu par le code du travail L. 1152-2 du code du travail )
Lorsque nous sommes intérimaires, ou juste pour un CDD un casse-tête pour programmer une FIV ?
Que nous n’obtenons pas notre avancement tant désiré de par nos absences, alors que nos objectifs professionnels sont atteints ?
Il existe des employeurs avec qui nous pouvons jouer la transparence et de ce fait, comprennent la situation délicate dans laquelle nous sommes. Les heures sont alors rattrapées dès que possible. D’autres ne sont pas réceptifs, ou tout simplement tenus à un planning se sont pas en capacité de les modifier, souvent en plus au détriment de collèges de travail qui ne comprennent pas toujours, voire vous « jalousent » sans savoir.
Tout cela ne fait qu’engendrer du stress et angoisse supplémentaire dont on se passerait bien et tout cela n’est pas sans conséquence dans notre parcours PMA.
Sur l’exemple et modèle d’une proposition de loi en Belgique (Document législatif n° 5-175/1 du 23/10/2010 Déposée par Mme Christine Defraigne au Sénat de Belgique) je pense que la France devrait elle aussi, penser à nous dans le parcours PMA,  nous accorder une protection légale dans le code du travail au même titre que la femme enceinte.
Cette proposition de loi peut aussi s’appliquer en France.

Proposition de loi visant à une meilleure protection de la femme dans le cadre d’un processus de fécondation in vitro

La femme qui travaille et qui est en congé de maternité est protégée contre le licenciement par les articles (art.L.1225-4 et L.1225-5) du code du travail.
Quand une femme qui travaille, décide de s’engager dans un processus de fécondation in vitro pour combler son désir d’enfant, elle entame un réel parcours du combattant.
En effet, ce processus implique toute une série de démarches difficiles à supporter physiquement et même parfois psychologiquement.
Il nécessite également des absences du lieu de travail : injection d’hormones pour stimuler les ovaires, ponction des ovocytes, réimplantation des embryons… Or, cette femme ne dispose actuellement d’aucune protection contre le licenciement. Elle ne bénéficie pas non plus du moindre jour de congé dans le cadre de son travail !
L’on sait que le nombre de femmes qui recourent à un cycle de fécondation in vitro augmente sans cesse.
L’on sait aussi que les problèmes de fertilité et de stérilité sont de plus en plus présents puisque un couple sur 7 consulte un médecin pour avoir un enfant. En effet, la fertilité des femmes diminue avec l’âge et les femmes sont de plus en plus nombreuses à repousser plus loin leur première grossesse. À partir de quarante ans, la qualité des ovocytes diminue fortement, et donc la chance de grossesse aussi.
Néanmoins les femmes qui recourent à ce processus restent une minorité par rapport à l’ensemble des femmes qui tombent enceintes. Cela ne risque donc pas d’être trop coûteux et de trop perturber la vie des entreprises et d’occasionner trop de soucis pour l’employeur qui doit dans tous les cas être prévenu dès le commencement de la fécondation in vitro et de toute absence de la salariée ; du moment qu’un certificat de présence est remis de la part du Centre PMA de façon systématique afin de le remettre à l’employeur.

Il semble important de soutenir les couples dans cette démarche difficile et de leur rendre la vie plus facile.

Ce projet de loi visait à octroyer à la salariée, qui entame un processus de fécondation in vitro la même protection contre le licenciement et la possibilité de s’absenter pour effectuer les différents traitements et examens médicaux liés à cette technique, que celle attribuée à la salariée, qui est enceinte et en congé de maternité.
– pas de baisse de salaire et réintégration de son poste en cas d’absence (art. L. 1225-8).
– avertir l’employeur de son absence dès le début de la FIV
– Motif d’absence : demande de certificat de présence au centre PMA par le gynécologue à remettre à l’employeur à chaque examen.
– L’employeur qui emploie une salariée qui entame un processus de fécondation in vitro ne peut faire un acte tendant à mettre fin unilatéralement à la relation de travail à partir du moment où il a été informé du début du processus de fécondation in vitro, sauf pour des motifs étrangers à l’état physique résultant de la fécondation in vitro, de la grossesse ou de l’accouchement. (également applicable à l’absence de sa salariée due à l’échec de la FIV)
– Si l’employeur décide de rompre le contrat de travail, lui incombe la charge de démontrer la preuve de sa décision.
Si le motif invoqué à l’appui du licenciement ne répond pas aux prescriptions, ou à défaut de motif, l’employeur payera à la salariée une indemnité forfaitaire , sans préjudice des indemnités dues à la salariée en cas de rupture du contrat de travail.
L’employée qui a averti l’employeur qu’elle entame un processus de fécondation in vitro a le droit de s’absenter du travail, avec maintien de sa rémunération normale, le temps nécessaire pour se rendre aux examens, traitements et interventions médicales qui s’imposent et qui ne peuvent avoir lieu en dehors des heures de travail.
La technique de la FIV nécessite dans de nombreux cas plusieurs tentatives avant d’aboutir à une grossesse. Un échec éventuel peut être difficile à admettre pour la patiente. Il importe de lui laisser au moins une semaine pour se remettre de cette déception tant moralement que physiquement. D’autant que l’employeur garde la possibilité de licencier cet employée si cela s’avère nécessaire quand le motif n’est pas lié à la fécondation in vitro.

Qu’en pensez-vous ? On peut rêver, non ?

Commentaires à propos de cet article (68) :

  1. Oh oui!!!C’est déjà dur de se dire ok faut passer par là pas le choix…Outre le fait que tu sois pa sau mieux de ta forme il faut gérer te assurer au boulot et là c’est compliqué pas forcément envie de le crier sur tous el stoits mais un peu obligée de se confier pour obtenir de la souplesse, parce que non qd j arrive en retard le matin ce n est pas parce que je ne me suis pa slevée ou j ai mis 2 heures à me coiffer (loin de là…).
    Ce projet de loi pourrait alléger le quotidien de bcp de femmes en PMA.

  2. tout à fait d’accord !
    je pense que c’est un sujet majeur à faire avancer au plus vite pour soulager l’esprit de toutes les pmettes…

  3. Excellent ! Innocemment je pensais que des souplesses pouvaient être donnée et approuvée par la loi dans le cadre d’une médicalisation. Je pensais que la PMA entrait alors dans ce cas. Et bien mince alors… Quel mauvaise surprise de découvrir que le code du travail ne me protège pas… Que ce soit pour des stimulations, iac, fiv… tous les protocoles PMA sont contraignants (bien que n’ayant fait que des stims et iac, chaque fois cela a été autour de 5 monitos, soit 5 retards au boulot, sans compter l’absence imprévisible du jour j lorsque l’iac n’était pas annulée). Tous les employeurs ne sont pas empathiques (parce que finalement c’est bien cela, la loi ne nous protégeant pas, nous sommes dépendantes du degré de conciliance et d’empathie de notre employeur pour faire nos enfants). J’espère qu’un loi passera tout prochainement… c’est très important.

    1. Ah oui Bounty !! nous n’avons aucune sécurité !!! il est important de le savoir !! il faut user d’astuces pour faire nos fiv au mieux…. j’étais étonnée de te lire.. et ravie d’avoir pu qquepart t’éclairer là dessus…

  4. Absolument nécessaire et fondamental! Il faut updater le manifeste en 2.0 et/ou proposer d’en faire une proposition de loi comme en Belgique. Il faut trouver un/une député qui a de la voix, pour la soumettre (ou carrément une ministre…si qqun a moyen d’approcher Najat Vallaud Belkacem au ministère du droit des femmes, apparemment elle est impliquée localement sur la région Lyonnaise)
    Pour ma part, j’ai vraiment bcp bcp de chance de pas trop galérer logistiquement entre centre PMA, suivi gynéco et prise de sangs (avantage d’habiter à proximité d’une métropole régionale dynamique d’un point de vue santé) et SURTOUT d’avoir un chef compréhensif ET qui me soutient (il m’interdit même de faire des déplacements!)…et pourquoi donc??? il est également passé par la PMA…

    1. il faudrait lui envoyer un faire -part de naissance du BAMP officiellement, avec manifeste , et bien sur lui parler de ce projet de loi … A qui pourrions nous le soumettre ? A Taubira ?

      1. Taubira pourquoi pas; mais concrètement je pense que le droit du travail est plutôt de la compétence de Michel Sapin. Belkacem c’est plus dans une logique généraliste, faire avancer la cause des femmes en général….et j’avais compris que la soi-disant « force » de son action était de fédérer les autres ministères pour la cause des femmes… mais bon, je suis pas trop non plus de trop près la politique…

  5. oh oui… ! quelle bonne idée… car là, je suis en plein dedans et je vais jongler avec les horaires et tout le reste… alors j’espère qu’un jour on pourra vraiment faire avancer les choses…

    1. bon courage à toi, n’oublie pas de demander des certificats d’absence à ta pma pour les présenter à ton employeur au cas ou ….

  6. Pour moi ce n’est plus un casse tête : direction le chômage. Pas le choix avec mon centre à 3 heures aller/retour de chez moi, les arrêts à gogo du jour au lendemain etc. Inutile de dire que financièrement c’est un cauchemar (surtout avec un mari à son compte qui gagne même pas le SMIC) mais avec les arrêts maladie à répétition je me retrouvais à gagner moins que ce que je ne gagne au chômage (les fameux 3 jours de carence …).

    1. j’ai fais comme toi Tittounett, je me suis mise au chômage pensant naïvement que cela serait « l’affaire » de 3 mois maxi !! cela a duré 1 an !! 2 fiv icsi et 1 tec !! je suis arrivé en fin de droit, j’ai dû chercher en catastrophe des missions d’intérim… c’est aussi un stress ! bref de tout les cotés nous ne sommes pas aider !

      1. J’avoue qu’au bout de 6 mois de chômage j’en ai déjà ras le bol de ne pas bosser ! Je suis couverte jusqu’en 2015 mais normalement fin 2013 j’aurais fini mon quota de FIV DO en France. Bref, je pense rebosser début 2014 grand maximum (sinon je vais tourner chèvre!).

        1. sinon trouve toi une mission d’intérim, d’un ou deux mois entre deux fiv… un ptit conseil vérifie bien ton nombre de jours restant à chaque fin de mois lorsque tu fais ton actualisation. c’est clair que l’on cogite plus à la maison malgré tout et surtout pas trop de vie sociale non plus du coup , bref pas simple tout cela.

          1. Oui c’est ce que je vais faire à partir d’octobre mais là l’été est toujours à donf donc je profite !!

  7. Je suis devenue experte dans l’art du mensonge pour expliquer tous mes retards et toutes mes absences. J’ai énormément stressée pour la première FIV. Pour les autres, j’avais le coup de main. Mais il est vrai que dans la fonction publique, c’est tellement plus facile. Je pense aux PMEttes dans le secteur privé, hospitalier et notamment avec des horaires de travail fixes et contraignantes. Je pense à celles dont les centres PMA sont à plus d’une heure de route… Oui, ça ne serait pas du luxe, une protection à minima des PMettes MAIS est-ce vraiment nécessaire qu’il soit stipulé « démarche de fécondation in vitro » ? Pourquoi ne pas remplacer par « longue maladie/affection » ? Car après tout, tout le monde n’a pas envie d’étaler ses problèmes de fertilité contre protection ?

    1. tu as raison pour « démarche de fécondation in vitro »… après tout nous sommes à 100% non ??? (enfin presque 100%) !!!!!

    2. Merci pour cet article catiminie !! Personnellement, bien que fonctionnaire, j’ai des horaires très strictes: je dois être présente au plus tard à 7h50 à l’école (et oui, je suis maîtresse…). Sauf que quand tu te lèves aux aurores pour faire tes examens de contrôle et qu’il y a déjà 6 personnes devant toi (à 6h15, alors que les consultations commencent à 7h), ben accroche toi pour ne pas faire attendre tes élèves !!
      Pour peu que tu aies une classe difficile (élèves déficients en ce qui me concerne), loin de chez toi, tu finis par frôler le burn out. Résultat, tu cherches des solutions, mais le médecin du rectorat te répond clairement: « Mais Mme, vous avez fait le choix de faire un enfant! Ce n’est pas une maladie! ». Bing, dans ta tronche !!
      Du coup, tu finis par péter un plomb à la 1ère grosse contrariété (geu) et tu frôles la démission. Sauf qu’en démissionnant, tu n’as pas droit au chômage (ben oui, t’as beau avoir des avantages non négligeables, ça reste un gros inconvénient). Du coup, tu pètes les plombs et tu finis en clm (congé longue maladie) pour quelques mois.
      Je pense effectivement qu’il est urgent de contacter les députés sensibles à la cause des femmes ainsi que Mme Vallaud Belkacem.
      Peut-être qu’on pourrait essayer de rassembler des témoignages qui mettent en lumière cette problématique soulevée par la pma? Les témoignages sont souvent assez parlants…

      1. Excellente idée les témoignages! par exemple en dossier d’accompagnement d’une proposition de texte.
        Mais pour que BAMP puisse mener ce combat en notre nom à tous et toutes, il faut que le Collectif soit suffisamment représentatif (en nombre de membres), connu et reconnu (diffusion du Manifeste avec ses propositions) et actif, ici comme dans la sphère médiatique. Pour que tout ça ne soit pas que des mots mais devienne des avancées pour tous les couples infertiles, il faut que vous nous rejoigniez en masse car il y a des choses en cours, nous travaillons beaucoup (même pendant la période estivale) pour faire vivre ce blog et faire avancer les projets du Collectif notamment pour le faire connaitre, mais nous ne sommes pas assez nombreuses (et nous aussi jonglons entre protocoles et boulot en plus 😉 !). ‘hésitez pas à vous investir, BAMP a besoin de toutes les énergies et les compétences!!!!

    3. Indiquer ALD dans le texte reviendrait à inclure toutes les ALD, ce qui n’as pas forcément de sens. Pourquoi considérer nous mêmes 1ers concernées qu’indiquer  » démarche de FIV » est stigmatisant, il me semble que ça participe aussi de la levée de ce tabou sur l’infertilité que de le formuler. Le pouvoir des mots et la révélation c’est important pour une meilleure acceptation par la société il me semble.

      1. Moi c’est quand j’ai lu « maladie ordinaire » sur l’arrete officialisant le jour de carence que ca m’a ulceree… Je suis fiere du combat qu’on mene (meme si je donnerais cher pour ne pas etre concernee pour tout ca) et je vois pas ce que ca a « d’ordinaire » ce qu’on subit pour avoir ce bonheur…

  8. Vive ce post!!!! Il faut aussi intégrer les hommes dedans, pour les journées où ils doivent aussi s’absenter: le jour de la ponction et celui du transfert.
    Perso mon centre donne un certificat d’une journée pour ces 2 protocoles. En dehors, nada, pas d’arrêt de mon médecin. Pour les contrôles, j’ai la chance de pouvoir les faire très tôt le matin, mais je pense aux copinautes qui ont leur centre très loin, des employeurs qui scrutent les horaires…
    A l’heure ou la PMA est au coeur de la politique, il serait bien qu’elle soit reconnue dans le droit du travail.

    1. tout à fait d’accord , d’intégrer les hommes dans le projet de loi, car leur présence est fondamentale le jour J !!!!! minimum quand même !! sourire…

  9. Je suis du combat, c’est à mon sens une avancée qu’il faut absolument faire mettre en place, c’est vraiment le minimum de reconnaissance,de considération
    En plus vu l’investissement de la sécu dans nos fiv, autant ne pas être stressé par les conditions inadéquates du boulot et mettre toutes les chances de notre côté, donc l’interêt d’être protégée est valable dans tous les sens.(bon moins pour le patron mais bon….c’est un droit légitime).Moi j’ai du mettre de côté mon taf car j’ai du mal à tout associer , et ça m’exclut encore plus .

    1. moi aussi lorsque je me suis mise au chômage.. grand moment de solitude … pfiouuu et c’est clair aussi on cogite plus ..

  10. Oui il faut vraiment faire une proposition là-dessus !!!
    J’ai connu le refus catégorique d’une chef lorsque je suis allée la prévenir à l’avance du protocole ! eh bien elle n’a rien voulu entendre !! oui une femme d’une cinquantaine d’années avec de grands enfants !!! je m’étais dit qu’elle me comprendrait !! eh bien absolument pas !!! je ne pouvais être à 8 heures à mon boulot, alors que mon labo d’analyse ouvrait à 7 h30 et qu’ensuite j’avais 45 minutes de route pour aller à mon job !!! et les échos à 1 heure de mon boulot !!! lorsque je suis ressortie de son bureau avec ce « mais je n’en ai rien à faire moi de ce qui vous arrive ! je ne veux aucun retard ! », j’étais au bord du gouffre ! heureusement mon médecin généraliste, lui, était humain !!! il m’a arrêté ! mais ce n’était pas une solution ! car je me retrouvais à cogiter seule chez moi ! Bref !!! agissons !!!

    1. On ne peut pas dire le contraire !! la majorité ne sont aucunement complaisant ! et c’est un scandale !! alors quoi ? il faudrait se sacrifier pour eux ? je ne comprends pas! c’est vraiment vitale de « combler » ce vide juridique ! ras le bol d’avoir les réflexions, engueulades, les mises au placard, etc.. alors que nous sommes déjà au bord du gouffre !! Perso ? j’en ai ras le pompon de tout ça ! je suis usée !!

  11. Bon sang que ça enlèverait une épine du pied à beaucoup! Pour ma part on a choisi avec mon mari de jouer carte dur table avec mes collègues et mon chef de magasin et ma direction. J’ai eu la chance d’être comprise et que mes collègues, certes tous masculins, aient acceptés chaque changement de planning au dernier moment. Même chose pour la PDS de l’iac 3 ils étaient à côté de moi et prêt à me soutenir et m’ont beaucoup soulagé pour que bébé ne risque rien à cause du boulot. Pas de port de charge lourde, pas d’escabeau. Je sais cependant que j’ai énormément de chance et peut être aussi que si cela avait duré encore plus ça aurait fini par ne plus se passer de la même façon, ou si mon centre avait été plus éloigné de mon lieu de travail… Il est vrai que tous les employeurs ne réagissent pas de la même façon et que nous devons pas être obligé non plus d’étaler cette partie de notre vie devant tout le monde

  12. Entièrement d’accord avec vous toutes. J’ai de la chance d’avoir pu négocier un congé longue maladie avec mon boss, même s’il était cool pour mes absences mais je pense à toutes celles et ceux qui galèrent. Il y a une pétition qui circule via Facebook en ce moment pour ce problème. Le site c’est pétition24.net et la pétition s’intitule Autorisation d’absence pour fécondation in vitro.

    1. La pétition semble recueillir des signatures, tant mieux. Pour autant, je ne suis pas sure que beaucoup de projets de loi ou de propositions de loi soient issues de pétitions…
      La voie/voix efficace c’est le Collectif BAMP qui nous rassemble ici et porte par son Manifeste l’ensemble des enjeux et pas juste une action ou une autre.
      L’inclure dans le Manifeste du Collectif BAMP (que je vous invite à signer pour montrer votre adhésion et votre soutien! 🙂 c’est là 1ere étape, proposer un texte à un parlementaire en est 1 autre (pour rappel seul un parlementaire peut déposer une proposition de loi, par un auteur de pétition…) voire, et c’est une excellente idée !, proposer un texte à la ministre pour l’égalité Najat Vallaud-Balkacem afin de le transformer en projet de loi.

  13. @Caroline, je suis désolée mais quelle ***** ta responsable, impensable ne étant une femme de tenir de tels propos!!!!C’est vrai que du coup pour l’intimité on repassera forcément qd on n’est jamais absente et que là tt à coup ça s’accumule, que l’on a les nerfs à vif, un projet pour nous protéger nous éviterait finalement de subir la « double peine »…

    1. Si tu savais Mininous j’en passe …. Je travaille en Ressources Humaines mais c est plutôt devenu Inhumaines ! J ai hâte d en finir avec ces soucis de santé pour vivre notre rêve d avoir un enfant et quitter cet enfer !

  14. Je suis très choquée et énervée en lisant certains témoignages comme celui de Caroline… Qu’elle horreur… Cela me fait penser à mon ancienne Chef lors de mon absence pour ma FC… Incompréhensible … Aucune empathie .. Un vrai scandale….

    1. Et oui et ce n est que quelques bribes de ce que j ai pu entendre ! En plus d endurer les traitements et examens il nous faut subir la méchanceté et l’incompréhension.

      1. oui nous subissons… Notre infertilité , les traitements, les échecs, les critiques et blagues de mauvais goûts de notre entourage et les difficultés de boulot… Y a de quoi qques fois… De péter des boulons…

  15. La double peine… cela me fait un choc de lire ce terme car je viens de me remémorer une claque reçue avant de partir en congés : je suis fonctionnaire et en pleine galère pma comme toutes ; j’ai appris qu’on nous supprimait un jour de congé par période de 9 jours d’arrêt maladie consécutive, sachant que j’en ai besoin pour tenir pendant la stim et que je suis arrêtée 15 jours we inclus après la ponction…Faudra t il que je demande à écourter l’arrêt après ponction et transfert ?
    J’en tremble de l’écrire.

      1. Moi c’était l’inverse, j’étais arrêtée par petite période de 1 à 3 jours et avec les 3 jours de carence bah je n’étais pas payé ! Je me suis retrouvée avec 900 euros de salaire par mois dans mes FIV DO au lieu de 1 400 !

    1. Alors imagine pour les non- fonctionnaires, 3 jours de carence, et la prévoyance qui n’intervient qu’après 1 semaine d’arrêt maladie!
      Pour le projet de loi, je ne suis pas sûr que toutes les femmes ont envie d’annoncer à leur employeur qu’elle vont subir un protocole de PMA. Cela fait partie de la sphère privée.
      En même temps, l’employeur se pose des questions quand son employé lui demande des jours, sans trop dire pour quelle raison.
      Le sujet est assez complexe, il faudrait pouvoir s’absenter, sans pour autant être en arrêt ni perdre en salaire, et en respectant une certaine confidentialité, ce qui n’est pas évident dans toutes les entreprises.

      1. C’est pour cette raison que nous avons souhaité que les couples en parcours d’AMP puissent avoir les même autorisations d’absence pour soin, que ce qui est déjà prévu par le code du travail pour les femmes enceintes et les donneuses d’ovocytes.
        En ce qui concerne le sujet le dire ou pas à son employeurs, c’est un autre sujet, qui va nécessité, il nous semble un gros travail de la part des personnes infertiles elles mêmes (et collectivement) pour ne plus avoir honte, ne plus se cacher de vouloir avoir des enfants et de devoir recourir pour cela à l’AMP. Mais vu la situation des femmes enceintes (qui se font encore discriminées dans certaines secteurs ou entreprises), il y a du boulot et du temps avant que cela inscrit dans les moeurs. Mais si on ne commence jamais, jamais le changement ne pourra avoir lieu. Nous sommes donc au début d’un mouvement du changement. cela va prendre du temps, mais commençons maintenant !

    1. Je crois qu’il faut mentionner qu’on veut que ça change dans les textes et dans les faits, mais ce n’est pas à nous de déterminer par quel vecteur et encore moins de préciser « projet de loi » puisque seul le gvt peut écrire un projet de loi, seul un député ou un sénateur rédiger une « proposition de loi ». Le citoyen se saisit d’un problème, en informe ses représentants élus qui ensuite le matérialisent de la façon appropriée. Tout ce qui compte c’est que ça change, peut importe le moyen 🙂

  16. A vérifier quand même dans la convention collective (quand elle existe) s’il y a une disposition spéciale pour la PMA…
    Ainsi celle de Pôle Emploi prévoit des possibilités d’absence et de retard pour la conseillère concernée, mais concrètement, j’ignore ce que demandent les RH.

  17. Superbe idée! Par contre  » Motif d’absence : demande de certificat de présence au centre PMA par le gynécologue à remettre à l’employeur à chaque examen. » Tout le monde ne fait pas ses controles à la PMA de mon coté j’y vais que pour ponction et transfert « on n’a pas le temps de s’occuper de vous ma petite dame allez chez votre gynéco et labo habituels » ! Sympa quand on a des gynécos incompétents autour de soi mais bon juste pour dire si texte de loi proposé faire large 😉

    1. Dans le manifeste du collectif BAMP, la proposition 32, page 12 est plus large :
      Propositions BAMP
      32 – Nous souhaitons la création d’autorisations d’absence « A.M.P. », pour les patients, hors le cadre d’un arrêt de travail mais sur le modèle du mécanisme de l’article L1225-16 du code du travail, pour la totalité de la période du protocole de soins d’A.M.P., c’est à dire tous les rendez vous médicaux liés, du 1er contrôle au dernier contrôle d’une FIV.
      Il n’y a pas d’indication d’un lieu spécifique, mais bien du traitement dans son ensemble. Est-ce que tu trouves que c’est mieux ?

  18. cet article m’évoque beaucoup de choses !
    centre d’échographie : 60 kms de chez moi, donc autant dire qu’il me fallait impérativement mes matinées….
    heureusement à mon travail, j’avais évoquée mes difficultées, et ma directrice était très compréhensive (changement de roulement, rattrapage d’heures…)
    il est temps de passer à la FIV 3, mais…….
    étant en CDD, j’ai postulée à des offres pour un CDI, les entretiens devraient se dérouler ce mois ci (septembre) le mois prochain ce serait le mois d’essai avant embauche….et je me vois mal le mois suivant poser une semaine d’arrêt pour la ponction…..
    l’idéal ce serait le chômage durant ces périodes !
    quelle galère !

    1. Oui malheureusement beaucoup de patients se mettent au chômage pour pouvoir gérer les contraintes logistiques plus facilement… Nous espérons par le biais de cette association faire évoluer tout ça. Unissons-nous en espérant que les prochaines puissent en profiter! Et surtout signez le manifeste!

  19. Au min le jour de la ponction et le jour du transfert doivent compter comme jours d’absence maladie (et ceci si vous avez un transfert ou pas, car les deux cas sont complexes)… A part psoucis physiques trop dur mentalement pour aller au travail – pas possible de se concentrer, et techniquement pas faisable comme les rdv dans la clinique se font pendant les heures hormales de travail (plusieurs heures) . Le fait de poser des conges : irrealiste comme on ne peut pas savoir d’avance quand exactement pour donner la demande de RTT deux semaines par avance….
    Du coup les deux devraient qualifier des jours maladie.
    Donc avec un justificatif d’arret de travail – fait par la clinique.
    Expliquer une absence conges subite au chef dans une semaine complexe (en plus je suis inscrite pour une formation non remboursable…) assez difficile. En plus dans mon cas, cela tombant le vendredi et le lundi fait penser que je m’en tape…
    Dans mon cas je n’ai pas eu de papier par la clinique, apparemment ils n’en font pas comme ce n’est pas une maladie – selon eux il faudrait en plus aller voir un medecin generaliste, qui sait rien sur le sunet !
    Personnellement, je n’ai pas pu travailler pendant ces deux jours – du tout….
    Le vendredi j’avais trop mal, et avec les drogues comment se rendre au travail… Appel le lundi 8h30 et en pleurs car pas d’embryon et prise de rdv biologiste fin de matinee. C’est destablisiant car pas certain si ser possible pour nous de retenter un Fiv (vu le nombre de tentatives) – leur accord pour la suite pas certain ! On a fait le rdv ce matin – et la discussion est en cours avec leurs instances – mais je ne me sens pas du tout capable de travailler – je pleurs.
    Gros chagrin…
    Du coup, j’essaie de poser un RTT et/ou trouver un docteur amical qui me fasse un certificat – dur comme a posteriori !

  20. Bonjour,
    Je viens de découvrir votre site et ce sujet, et cherchant justement des infos concernant FIV et travail!
    Je suis très concerné. J’attaque la 3ème FIV actuellement. Je travaille aussi depuis 4 mois. Je suis réceptionniste en hôtellerie. Horaires types: 6h30-14h ou 14h-22h30 ou 22h30-6h30.
    Autant dire que, que ce soit pour faire les contrôles prise de sang + écho les matins lors de la stim ou pour faire les injections tous les soirs pendant un mois, c’est incompatible avec mes horaires de travail! Mais j’ai besoin de travailler pour pouvoir manger… Je n’ai pas trouvé d’autre emplois, et le chômage touchant à sa fin, je n’ai pas eu le choix que de retourner dans l’hôtellerie dont je suis issue.
    Pour cette 3ème tentative, j’ai la chance d’avoir un généraliste super compréhensible et qui accepte de me mettre en arrêt de travail pendant tout le traitement donc ce qui me fera plus d’un mois d’arrêt. Eh oui car dans l’hôtellerie pas de rtt, pas de congés car j’ai commencé il y a 4 mois et un chef pas compréhensible du tout. Je n’ai d’ailleurs pas du tout parler de la FIV car il m’aurait licencié direct. Être enceinte en tant normal dans l’hôtellerie n’est pas très bien vu non plus!!!
    Je crains maintenant d’être licenciée. J’attends, mais je sens bien que c’est cela qui me pend au nez!

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