Le Sondage du Samedi: Avez vous du informer votre employeur de la raison de vos absences imprévues ou répétés?

Sondage réservé aux membres d’un couple concerné par l’infertilité bien sur!

Lors d’un protocole de stimulation, d’insémination ou de FIV, s’enchainent les dosages hormonaux, les échographies, les consultations, les injections quand elles sont le fait d’une infirmière libérale, les allers retours de l’un à l’autre en dernière minute…sans parler de la ponction elle même, du transfert ensuite…

Bref, une équation souvent impossible à résoudre. Toutes ces péripéties quotidiennes vous ont elles conduite à révéler à votre employeur que vous étiez en parcours AMP ?

La question n’est pas juste de savoir s’il est informé, mais aussi vraiment de savoir si votre choix initial de NE PAS DIRE  a pu être respecté ou si les circonstances,  la mauvaise organisation des centres (ou plutôt le manque d’effort pour essayer d’adapter l’organisation interne du centre), la distance, ou tout simplement un environnement de travail très contraint, vous ont contraint à parler de ce parcours très intime qu’est l’AMP.

Les autres sondages sont .
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Commentaires à propos de cet article (20) :

  1. Quand j ai su que j allais être suivie, c était en mars, j ai tout de suite prévenu que j étais « malade » et que j allais subir un traitement. On m a répondu ta collègue est enceinte et a des droits mais toi tu n as rien donc tu n as le droit a rien ! Tu n as pas de cancer donc ce n est pas grave et que si je n étais pas contente je n avais qu a poser un arrêt maladie (ce que je n avais jamais fait en 5ans)
    En temps j ai subi 3 inséminations et a chaque fois c était le grand stress car je me mettais ma responsable a dos à chaque absence car elles tombaient toujours mal (écho de ma collègue)
    Lors de ma dernière insémination j ai décidé de m absenter une petite journée et de prendre un arrêt maladie afin d éviter le stress des précédentes ponctions. quelques jours après mon retour ma responsable m a demandé si j avais fait une fausse couche (quelle délicatesse !) j ai répondu que non c était mon traitement qui avait dégénéré et je lui ai expliqué brièvement le syndrome des ovaires polykystiques, ce a quoi elle m a répondu que je n étais pas malade que c était plutôt une incompatibilité avec mon mari …..
    Je dois prochainement subir un drilling et je n ose même pas imaginer les remarques que je vais devoir affronter …..
    Bref pour moi pma et travail c est une véritable torture psychique !

    1. J’ai vécu du harcèlement par mon employeur. Etant dans une impasse pour suivre mes traitements, mon médecin généraliste m’a soutenu avec des AT. N’ayant pas la force de mener de front à la fois une bataille aux prud’hommes et celle de l’infertilité qui m’importait le plus : rupture conventionnelle, chômage et sérénité pour l’organisation des rdv. Préserves toi au mieux… courage…

  2. j’ai mis « oui, par choix » mais travaillant dans le public, j’ai mis mes collègues au courant qui peuvent me remplacer lors de mes absences… Mon chef au dessus n’est pas au courant, ça ne le regarde pas

  3. Je ne travaille pas à cause de la PMA. C’est justement pour ça que j’ai arrêté de travailler. Il faut en arriver là c’est quand même dingue !

    1. Moi non plus je ne travaille pas, et suis rassurée de voir que je ne suis pas la seule. J’ai une maladie autre qui y participe également (car pas possibilité de prendre de traitement tant que je suis en pma et que j’essaie de faire un bébé). Courage!

      1. Le pire c’est les commentaires des proches : tu cherches du travail ? Tu fais quoi ? Tu vis au crochet de la société ? Tu profites du système ? … comme si ça m’éclatais de rester chez moi à ne rien faire ! L’été c’est sympa mais l’hiver c’est un enfer à se taper la tête contre les murs !!

  4. Je travail à mon « compte », je suis aide à domicile en chèque emplois service. Je me suis mise à travailler ainsi à cause de la PMA. Et tant que j’aurais pas gagner notre combat, je resterais à travailler comme ça. Très peu d’heure, mais c’est parfait, pour tout ces rdv et ces absences imprévue …

  5. je ne travaille pas non plus… Je fais des missions d’intérim entre deux protocoles. Et du chômage également … Comment trouver un poste en cdi sachant tous les problèmes du parcours ??

  6. Mon employeur n’était pas au courant, nous sommes 1700 employés! Par contre, ma chef le savait, quelques fois elle montrait de la compassion, quelques fois elle m’envoyait des pics parce que ça tombait au mauvais moment! J’ai changé de service suite à une proposition d’évolution de carrière et là je suis tombée sur une super équipe avec un chef adorable. Une fois de plus j’ai joué carte sur table en expliquant le traitement et ses conséquences. Là on m’a déroulé le tapis rouge!!!! Et c’est cette fois que ma 4eme FIV ICSI a fonctionné.

  7. J’ai indiqué « oui au bout de quelques mois ». Certains de mes collègues étaient au courant parce que soit ils étaient aussi passés par là, soit c’étaient mes responsables avec qui je travaillais quotidiennement, et pour ne pas les mettre en défaut mes jours d’absence.
    Pour ma responsable d’équipe, j’ai dû l’annoncer suite à la bourde d’une de mes responsables au courant « de toute façon tu le lui aurai dit, donc autant le faire maintenant ». Je l’ai très mal pris car, n’ayant contrôle sur RIEN dans ce protocole PMA, j’aime au moins décider QUAND et à QUI j’en parle.
    Après, j’ai de la chance que ces personnes comprennent. Ce n’aurait pas été le cas avec mon ancien responsable d’équipe. C’est pour cela que je ne change pas de travail, même si je ne suis pas épanouie actuellement.

  8. je suis instit alors mes absences doivent être prévues, autorisées (avec ou sans traitement), et remplacées. J’ai tout dit dès le début, y compris les GEU, les opérations gynécologiques, tout… à mon inspecteur (enfin, à sa secrétaire qui lui raconte), pour bien expliquer que je ne peux pas prévoir quand je serai absente, sauf quelques jours avant, et à mes collègues qui suivent le feuilleton jour après jour. Du coup, ça ne se passe pas trop mal mais moi, ça me met une pression pas possible (par rapport à mon boulot, mes élèves, les projets, tout est compliqué à gérer). Je l’ai même expliqué à mes élèves qui me demandaient pourquoi j’étais absente…ou si j’étais enceinte. J’ai expliqué que j’étais un peu cassée dedans.

  9. Étant dans le commerce et manager de mon équipe j’ai été obligée d’en parler directement afin d’organiser au mieux mes absences et mes retards lors des traitements. Avec mon équipe tout se passe nickel, je suis soutenue et ça c’est vraiment super question moral. Sinon question de ma directrice, quand je lui ai dit elle m’a demandé combien de temps cela allait durer….. Bref ça fait 18 mois depuis la premiere fivicsi et cette année je n’ai pas eu mon augmentation sous prétexte de « désolée budget sérré » mais je suis la seule avec une autre collègue actuellement en congés mater qui n’ai pas eu son augmentation… Ça fait mal, surtout quand malgres les absences, la fatigue et le moral pas toujours au top vous travaillez dur et atteignez vos objectifs!
    Par contre, pour les 2 premières fivicsi j’ai pris des congés, puis mon mari a dit stop: les congés c’est pour se vider la tête, donc maintenant c’est arrêt maladie et tant pis pour les 8 jours de carences!(oui j’ai une convention de merdasse a ce niveau!)

  10. J’ai répondu « oui par choix » mais comme Annmy, ce sont certaines collègues qui étaient au courant, pas mes employeurs. Je n’ai eu que très peu d’impact sur mon emploi du temps, parce que j’ai la très grande chance d’avoir mon centre pma assez proche et des horaires qui me permettaient de ne pas arriver en retard (j’avais quand même prévenu ma collègue pour qu’elle ne s’inquiète pas au cas où mais ça n’est jamais arrivé). Il a juste fallu que je parte un peu plus tôt parfois pour faire les IAD, dans ce cas l’excuse « rdv médical » suffisait à mon employeur.
    Quand j’étais en FIV on arrivait avec ma gynéco à programmer la ponction en début de vacances scolaires (je suis atsem), il n’y a eu qu’un raté, une stim trop rapide, j’ai été absente le vendredi qui précédait les vacances (excuse : opération programmée au dernier moment, pour mon employeur, c’est passé).
    Je pensais à chaque fois, chaque contrôle, à toutes celles qui n’avaient pas ma chance en me demandant comment elles arrivaient à gérer tout ça
    Par contre du côté de mon homme heureusement qu’il a un patron compréhensif et un boulot qui lui permet d’aménager à peu près son emploi du temps, de rattraper ses heures plus tard etc. Parce qu’on ne compte plus le nombre de jours ou de demi journées qu’il à du prendre.

    1. au début de mon traitement je ne souhaitais pas en parler car trop intime et douloureux… Au bout de quelque temps j’ai du m’y résoudre car il devenait trop compliqué de trouver des excuses valables pour justifier toutes mes absences. Mon chef ma remercié de ma transparence et soutenu dans ce parcours. Après 3 ans de traitement je suis enfin tombée enceinte mais ma grossesse étant à risque, j’ai du me mettre en arrêt dès le début. J’ai donc été absente une année entière et à mon retour, j’ai été convoqué par mon chef et la RH pour me justifier sur mes absences notamment celle de ma grossesse… Je suis tombée de haut vu le discours positif et le soutient dont ils avaient fait preuve jusque là… Ils m’ont gentiment fait encore plus culpabiliser sur mes absences en me précisant que certains problèmes vécus par mon équipe étaient surement liés à mes absences.. Ils m’ont demandé comment je voyais l’avenir, si je pensais être à nouveau souvent absente…. D’un autre sens ils m’ont dit de ne pas culpabiliser !!! Je suis ressortie encore plus mal de cet entretien, ne comprenant plus trop leur positionnement et culpabilisée à mort !!! j’appréhende énormément mon futur parcours AMP en me disant que ce coup ci je risque très certainement de perdre mon boulot.

      1. Merci de ce témoignage, nous essayons de sensibiliser les politiques sur ce sujet de la conciliation entre l’amp et le cadre professionnel.
        Vos témoignages sont importants, car ils viennent soutenir les demandes que nous faisons.

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