Des paroles…aux actes ! Et si on parlait du don ?

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Quand les CECOS communiquent …

Une affiche vue sur le chemin des vacances, début Aout, sur le parvis de la Gare de Lyon Part Dieu. Qui m’a interpellée. Une affiche déroulante, entre 2 publicités. Passée trop vite, mon cerveau de BAMP-ette a compris avant mes yeux ce que j’avais vu. J’ai donc attendu un nouveau passage. L’idée est bonne, le détournement de la rose, une version existe détournant le « chou » !

Superbe initiative…et en même temps un gout de trop peu. Visuel sympa mais qu’on peut confondre avec une publicité pour un réseau de fleuriste ? Slogan percutant par contre et traitement avec humour d’un sujet intime, intrusif, même pour le donneur.

Un peu trop académique peut être (pourquoi avoir décliné le sigle CECOS, et indiqué une adresse complète). D’autres infos, comme un lien vers un site internet? , aurait pu être plus pertinentes .

Existe il une affiche similaire pour le don d’ovocyte?

En tout cas, un GRAND MERCI au CECOS des Hopitaux Civils de Lyon (HCL) pour cette belle prise d’initiative.

Le site du CECOS en question est ici.

Et des vidéos, notamment relatives au don de sperme, sont là, répondant à des questions variées sur le sujet.

Une interrogation toutefois, les autres CECOS sont ils en capacité de reprendre à leur compte cette campagne? Existe il un partenariat avec les afficheurs? Est ce la 1ere fois? quel en est le bilan en matière de candidats au don ensuite?

Nous avons tous et toutes ici un problème d’infertilité, chacun ayant son souci, mais par solidarité avec les couples souffrant d’insuffisance ovarienne ou de pathologies du sperme, qui a réellement parlé à son entourage du don ?

Nos proches, nos familles, souvent nous soutiennent, parfois nous aident, rarement s’investissent.

Nous en parlons rarement, et les sollicitons encore plus rarement.

Tout le monde s’accorde à dire que les dons sont en nombre insuffisant, tout le monde attend que LES AUTRES donnent. Et si c’était nos proches qui donnaient, pour les autres, en une grande et belle chaine de solidarité ? Et si chacun d’entre nous, couple infertile, on en parlait à JUSTE UNE PERSONNE de notre entourage ?

Peut être que l’empathie de notre entourage n’est que de façade, certes, mais peut être aussi que s’y cache un généreux donneur en puissance, qui nous voit souffrir de notre infertilité , sans se douter qu’il peut aider, peut être pas nous directement, mais un autre couple qui lui aussi à des parents, une famille, des amis ou des collègues qui partagent cette souffrance du mal d’enfant.

Alors brisons le tabou à notre niveau, osons dire à nos proches qu’ils peuvent faire quelque chose, et qu’aider un autre couple infertile c’est nous aider un peu aussi, et une magnifique preuve de leur amitié ou de leur amour pour nous.

On ose?

Commentaires à propos de cet article (12) :

  1. C’est super de voir cette affiche surtout en dehors du cadre médical et/ou hospitalier. C’est là qu’elle peut vraiment avoir un impact.
    Je regrette juste une chose, on explique ici comment certains enfants viennent au monde mais il n’y a pas d’explicatif, on dit aux hommes de venir donner leur sperme pas pourquoi. Sur les campagnes de don du sang, il est toujours dit « donnez votre sang peut sauver des vies ». Je pense qu’ici on devrait expliquer d’où vient ce besoin de dons de sperme, parler de l’infertilité qui est à l’origine de tout ça. Serait-ce encore tabou ?

  2. C’est quand même déjà bien d’avoir une affiche, c’est tellement rare ..A près c’est certain, niveau comm, ils auraient pu faire mieux… Mais c’est bien, j’espère que la même affiche est déclinée pour le don d’ovocyte.
    Pour parler de l’infertilité à l’entourage, ce n’est pas facile, mon cercle proche est au courant, je parle de notre situation, du don, de la situation en France … A eux de faire le chemin dans leur tête s’ils veulent donner, moi en tout cas, je n’insisterai jamais, j’aurais l’impression de les culpabiliser sur la chance qu’ils ont …

  3. Enfin une affiche qui change des « affiches traditionnelles  » de lingerie !!! bravo à eux pour cet encart !! enfin à la vue du grand public !! que cela se généralise ! Un grand merci à eux…

  4. J’ai mes « tracts » avec les choux et les roses depuis notre 1er rdv au CECOS (de Lyon donc), je regrette toujours de les oublier quand je vais chez le médecin… Je n’ai jamais vu, par contre, d’équivalent pour le don d’ovocytes. Super en tout cas de voir cette affiche dans un lieu public et fréquenté ! (y’en a marre des affiches pour le don seulement dans les salles d’attente PMA).
    Nous parlons du don… à tout le monde ! Proches, moins proches, chaque fois qu’on raconte notre histoire on en parle.
    Le biologiste du CECOS (qui soit dit en passant est un homme vraiment formidable, et assez surprenant) nous a dit qu’il y a souvent un délai de deux-trois ans entre le moment où un homme est invité à réfléchir sur le don, lorsqu’un proche lui en parle, et le moment où il décide de donner.
    J’espère voir pousser des donneurs dans mon entourage d’ici deux ans.

    1. Ce qui est difficile quand on communique sur ce sujet avec des proches c’est de ne pas prendre leur refus (ou simplement leur inaction) comme la marque d’un désintérêt pour notre galère personnelle.

      1. Le don est un sujet vraiment tabou… Moi j’ai eu des refus catégorique, des ricanements… Ce qui m’énerve grandement…!! mais d’une force…

      2. Bah du coup je prend mieux les inactions en sachant qu’il faut souvent des années pour qu’ils se motivent.
        Catiminie des ricanements !!! Je crois que j’aurai pourri la personne en face de moi.
        Par contre les refus catégorique pour moi ne se discute pas, mon beau frère a été clair (mais gentiment) là dessus dès le départ, lui ne se voit pas donner, il n’arrive pas à voir le don comme un simple don « de graines », il voit l’enfant, « son » enfant, qu’il y a derrière et se sent mal par rapport à ça.

        1. Quand on voit que si peu de gens donnent leur sang, alors que c’est si simple, pas impliquant (tu transmets pas ton patrimoine génétique), en une seule fois, et que les centres de prélevement viennent à toi, il ne faut pas s’étonner du peu de don de gamète, c’est pas dans l’esprit des gens c’est tout.

  5. J’ai toujours voulu tout donner. Mon sang, mon plasma, ma moelle, mes organes, mes cornées….
    Avant de vouloir un enfant, je m’étais déjà dit que je ferai un don d’ovocytes.
    Les gens sont souvent réticents parce qu’ils ont l’impression de faire don d’un enfant potentiel. Mais en réalité, on fait le don d’une cellule qui contient la potentialité de s’unir à une autre cellule pour devenir un enfant au sein d’une histoire personnelle. Un enfant, ce n’est pas seulement un patrimoine génétique, c’est un désir, une rencontre… On devrait insister sur ce fait.

  6. Bonjour, il est évidemment important d’en parler pour que de potentiels donneurs puissent se manifester et donner, mais je modérerai l’article car pour moi ne pas donner ses gamètes ne se réduit pas à un manque d’empathie ( « de façade »). Il me semble que le sujet est bien plus complexe. Pour moi qui ai pourtant du mal a concevoir, donner ses gamètes c’est en effet donner un potentiel enfant, et l’idée de vivre sachant qu’un enfant issu de ses gamètes vit peut être quelque part, sans qu’on n’en ait connaissance et sans qu’on sache ce qu’il devient n’est pas forcément simple à vivre pour chacun. Je respecte évidemment ceux qui ont cette capacité de « détachement » pour leurs gamètes… et je trouve que l’on peut respecter aussi ceux qui ce n’est pas évident. il s’agit d’un choix personnel et peut être d’une réflexion qui peut nécessiter du temps pour cheminer. Chacun vit la parentalité et la façon d’être « géniteur » à sa façon. S’il est important de parler du don, des besoins et des possibilités de donner… je trouve que le choix de le faire ou non appartient à chacun et il me semble difficile d’en vouloir à ceux qui choisissent de ne pas le faire, après avoir été informés…
    Avec tout le respect et la solidarité que ces sujets imposent.

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