« Ça a déjà marché, ça remarchera »

Au cours de notre parcours en AMP, il arrive un jour où l’échec laisse sa place à la victoire, ou même au pur miracle.
Mais parfois, cette victoire ou ce miracle, repartent aussi rapidement qu’ils étaient venus. Nous découvrons alors l’enfer de la fausse couche.
Et, à partir de ce moment très douloureux à vivre, notre dossier n’est plus le même. Ça a marché ! Et donc, si, si, si, soyez en assurées, ça remarchera.
Combien d’entre nous ont déjà été consolées de cette façon ? 100% ? Pas loin, non ? Mêmes les médecins, d’un coup, peuvent avoir un regain d’optimiste effrayant.
Evidemment, ces mots ne nous consolent pas. On peut quand même, nous aussi, avoir un sursaut d’optimisme au lendemain de la fausse couche. Mais alors, les mois défilent de nouveau et le pessimisme revient.
Est-ce qu’on a vraiment le droit de nous dire ça ? Est ce qu’on peut s’appuyer sur ce début de réussite pour nous dire que désormais notre « cas » est sauvé ? J’en doute fortement. D’abord, y a-t-il des statistiques avec des études réelles sur le fait qu’une femme ayant eu un début d’accroche en FIV, un œuf clair ou une fausse couche a vraiment plus de chances de parvenir à concevoir que les autres ?
Est-ce que nous, qui avons vécu cette perte, devons considérer que notre cas est donc moins « pire » que celui des femmes n’ayant jamais eu une prise de sang avec un taux de BHCG supérieur à 5 ?
Cette semaine j’ai eu le droit aux 2 phrases :
– « ça a marché une fois donc ça va venir »
– « ben c’est vrai quoi, tu sais que ça peut marcher donc il y a de l’espoir, plus que quand il n’y a jamais rien eu »
Du coup je m’interroge. Est-ce que toutes les femmes pour qui « il n’y a jamais rien eu » estiment que nous autres sommes plus proches de la réussite qu’elles-mêmes? Est-ce que les médecins aussi considèrent comme acquis qu’au vu de ces fausses couches, notre dossier devient plus cool à traiter ?
Je ne juge personne, je comprends assez bien qu’on se base sur ces événements pour dire qu’il y a de l’espoir pour notre avenir de parents. Mais je ne suis vraiment pas convaincue qu’un début de miracle garantisse quelque chose pour l’avenir.
Et puis, c’est douloureux pour nous, surtout quand c’est le corps médical qui nous rassure en disant que la fausse couche nous confirme que nous en sortirons gagnants. Car pour nous la perte est là et on a encore plus besoin que le médecin soit combatif à nos côtés plutôt que de nous dire « allez ça marchera alors ! ».
J’ai toujours pensé qu’il ne fallait pas mettre la douleur en balance, quelle qu’elle soit. Toute personne a le doit d’être malheureuse et ce n’est pas parce que tu apprends que ton voisin a un cancer que tu dois t’arrêter de pleurer pour ta sœur qui vient de se faire plaquer par son fiancé. On a le droit de pleurer, le baromètre des pleurs ne sert à rien, on a mal, on doit évacuer ce mal avant de passer à autre chose.
Je m’interroge juste aujourd’hui, j’ai comme une impression qu’au sein des PMettes, il y aurait deux clans où l’on se range en fonction de si l’on a vécu ou non un début de grossesse. Je pensais peut être naïvement jusqu’à présent qu’une fois de nombreux mois passés après une fausse couche, j’en revenais au stade initial à savoir de n’être pas plus avancée que les autres.
Sachez bien que je n’accuse personne de rien dans cet article et que je ne veux pas non plus laisser penser que nous qui avons fait des fausses couches sommes plus à plaindre que les autres. Non surtout pas ! Nous sommes égales, nous combattons l’infertilité. Notre parcours comprend une victoire qui n’a pas été menée à son terme, c’est tout. Chaque parcours est unique, chaque femme réagit différemment à ce que la vie lui amène, avec plus ou moins de pleurs et de douleurs.
Je tenais juste, ici, à évoquer ce drôle de ressenti extérieur qui fait dire que la fausse couche est un espoir pour l’avenir. Car nous, de là où nous sommes après l’avoir vécu, ça ne nous réconforte pas vraiment.

Commentaires à propos de cet article (34) :

  1. Je pense que tu as raison, tant qu’on a pas un bébé en bonne santé dans ses bras, l’objectif n’est pas atteint.
    La tristesse et le combat restent identiques avec ou sans FC il me semble.
    Personnellement je fais partie de la catégorie de celles qui n’a jamais eu de début de grossesse, rien du tout en plus de 3 ans alors évidemment je n’ai pas connu l’épreuve de la fausse couche et j’espère ne jamais avoir à la vivre car évidemment ça sera ma hantise si jamais un jour ça marche.
    Cependant, je peux comprendre le discours qui dit qu’il y a de l’espoir que ça remarche vu que ça a déjà fonctionné une fois, un embryon s’est accroché et d’autres qui ne sont pas forcément touchés par l’infertilité ont aussi à passer par cette difficile épreuve.
    La fausse couche peut avoir une cause indépendante à l’infertilité.
    Je ne veux pas par là défendre les personnes qui peuvent être maladroites envers toi.
    Comme tu le dis si bien, chaque personne réagit différemment.
    N’ayant jamais eu un seul espoir depuis le début des traitements, je crois qu’il encore plus difficile pour moi d’imaginer que ça puisse fonctionner.
    Mais après avoir lu ton article je me dis que bien sûr les choses ne sont pas si simples …

  2. Merci pour cet article, qui effectivement concerne surement bon nombre de PMette . J’en fais partie, et j’ai effectivement eu droit au « ça a marché, ça remarchera… » , mais jamais de la part du corps médical. Tout ce que je peux dire, et surtout aux PMettes qui n’ont pas eu de debut de grossesse, c’est que je n’ai plus (ou moins) d’espoir qu’elles d’avoir une nouvelle reussite FIV. Ce combat douloureux pour être mère est le même, c’est le degrés ou l’intensité qui change….Allez courage et bises à toutes.

  3. Moi j’avais lu une statistique qui disait que 80% des femmes en PMA qui avaient eu une accroche une fois s’en sortaient avec un bébé dans les bras. Alors que en taux cumulé c’est 65% (après 4 FIV en France tous âges confondus). Mais je retrouve plus mes sources pour les 80%… Et puis on ne sait pas si cette différence vient du fait que justement parce qu’il y a eu accroche les médecins et patients essaient plus longtemps (dérogations pour une 5ème, etc).

  4. Plusieurs phases s’enchaînent dans ce cas, attente d’une grossesse (3 IAC, 1 FIV avec 1 embryon frais), joie absolue (suite à TEC1), précaution absolue, annonce de FC et chute dans les abîmes, on s’en relève, »ca a marché 1 fois… », retour de l’espoir mâtiné de certitudes  » ça remarchera ». Forcément.
    Et 9 beaux embryons transférés plus tard (notre cas personnel), on s’aperçoit que cette grossesse si courte c »était elle le miracle, c’était notre chance. Et qu’il n’y en aura surement pas d’autres.
    Et que même les médecins n’osent plus dire que « ça a marché 1 fois, ça remarchera »…
    Et la FC dans ce type de parcours, c’est pas une chance de succès, juste une épreuve de plus.

  5. je te dirai même que c’est ma deuxième fausse couche qui a fait comprendre à tout le monde que cela ne marcherait jamais avec nos gamètes…ces fausses couche avec complication sont d’ailleurs le plus grand traumatisme de ma vie….

  6. J’avais effectivement cette notion qu’avoir obtenu une accroche améliorait un peu le pronostic (http://fivnat.fr.pagesperso-orange.fr/gpresfacpronostic.htm#gr%20fiv).
    Mais oui, c’est une perte immense, et ça ne garantit rien du tout… Alors sans doute que c’est une une manière de rassurer maladroite car la douleur de la fausse couche peut sembler niée en tant que tel et seulement porteuse d’un petit surplus d’espoir.
    Parce quel que soit l’endroit où ça coince, production des gamètes, fecondation, implantation, développement embryonnaire, on n’est pas plus avancé, ça ne donne pas de bébé…

  7. Bonjour
    c’est ma première contribution ici…
    Très intéressant cette réflexion, (et effectivement il n’y a pas à « classer » les différentes douleurs.)
    Voici mon expérience perso, qui montre qu’on peut avoir des « accroches » et ne pas finir avec un bébé dans les bras. (mais maman quand même, j’y reviens à la fin de mon comm’)
    Nous étions ce qu’on appelle un cas d’infertilité inexpliquée. Autant dire que la phrase « ça va forcément marcher » on l’a entendue, et pas qu’un peu !
    J’ai fait 6 cycles de stimulation sous clomid sans résultat.
    Puis 6 IAC sans résultat.
    Un mois avant la première FIV je fais un test positif…qui se soldera par une GEU.
    Nous ferons 4 protocoles de Fiv dont 2 avec transfert (les deux autres s’arrêteront avant la ponction pour l’un, pour l’autre pas d’embryons)
    Entre deux protocoles, une nouvelle grossesse spontanée mais fausse-couche très précoce.
    Dernière FIV en mai 2005, positif et taux qui augmente pour les 4 ou 5 pds qui suivent…mais fc…
    Alors c’est sûr, ça nous a redonné un peu d’espoir à chaque fois…Mais le résultat est le même…
    Notre histoire se « termine » pourtant très bien, puisque nous sommes les heureux parents de deux enfants par adoption…et je ne regrette absolument pas nos échecs « biologiques », parce que c’était eux, parce que c’était nous…
    Et juste pour la petite histoire: infertilité inexpliquée + deux adoptions et aucune reprise de contraception…Eh bien non, pas de légende urbaine pour nous, jamais l’ombre d’une grossesse depuis ! (bon maintenant c’est un peu tard pour mon âge, mais voilà pour le pied-de-nez à ceux qui affirment qu’il suffit de se tourner vers l’adoption pour tomber enceinte !)
    Chaque cas est particulier…et je souhaite vraiment à toutes les Pmettes qui attendent (et dont je suis les blogs en sous-marin) que leur vœu d’être maman se réalise le plus vite possible, quel que soit le chemin.

    1. Merci Framboise pour ton témoignage, qui montre bien qu’accroche ne veut pas dire bébé au final. Et que cette approche n’est peut etre finalement qu’empirique et à visée consolatrice (ou plus surement l’impuissance de la personne en face de toi qui ne sait que dire. Ah, cette maladresse pleine de bonnes intentions, on en souffre presque plus que de la bêtise…)
      Félicitations pour ces adoptions concrétisées, c’est magnifique! Et merci aussi de contrer ce cliché du cousin-de-la-boulangère-de-la-tante-de-ton-collègue-dont-la-femme-est-tombée-enceinte comme par magie après l’obtention d’un agrément!
      Mon homme et moi sommes en fin d’AMP et en cours d’agrément, et l’assistante sociale nous a bien confirmé que ce n’est qu’une légende urbaine, et que sa pratique lui a montré que cela était rarissime. Encore un cliché véhiculé! Oserais je dire que ça me gonflerait presque si je devais tomber enceinte post-agrément justement car je détesterais abonder dans le sens de ce cliché et laisser à penser qu’en fait c’était dans ma tête, et qu’il suffit d’arrêter d’y penser pour tomber enceinte….!!!! (alors que c’est mon système immunitaire qui bugge et que pour l’instant la médecine n’a pas encore trouvé comment gérer ce paramètre!)
      Même si tu n’es plus concernée directement, merci à toi de nous lire et de soutenir.

      1. J’avoue qu’après notre première adoption, nous n’aurions rien eu contre avoir un enfant biologique. ce qui comptait pour nous c’était d’avoir un deuxième. Mais je crois que j’aurais détesté recevoir ce genre de commentaire « il suffisait d’adopter! »
        Même si les cas existent, j’en connais d’ailleurs, c’est un très infime pourcentage et surtout, qui peut dire que cet enfant biologique ne serait pas arrivé de toute façon, à ce moment-là, même s’il n’y avait pas eu adoption avant? Bref, pour nous, notre 2è est arrivé par adoption, c’était notre chemin, voilà tout (mais j’avoue que j’aime bien clouer le bec à ceux qui me lancent cette légende urbaine à la figure parce que franchement si cela était vrai, avec notre infertilité inexpliquée et nos débuts de grossesse, on aurait dû être les premiers sur la ligne !)
        En tout cas je te souhaite bonne chance pour la suite de ton parcours, avec un agrément bientôt, et le début d’une nouvelle aventure.
        Amicalement
        Framboise

    2. Je sais que ça ne se fait pas mais je peux encadrer ton témoignage ? Tu peux en faire un réel article ici ? Oui, tu n’es pas un cobaye mais l’exemple vivant que ces légendes urbaines sont bidon : 1/ une FC n’apporte pas un bébé au final et 2/ quand on adopte on ne tombe pas miraculeusement enceinte. J’ai peur que ton comm’ finisse aux oubliettes alors qu’il est tellement important pour notre cause ! Un véritable article serait un bel exemple pour notre combat.

      1. C’est très gentil de m’inviter à écrire plus longuement sur ces sujets. je vais m’y atteler et te demanderai le moment venu ce qu’il faut faire pour qu’il soit publié.

  8. Je pensais jusqu’à présent qu’effectivement s’il y avait eu accroche, c’était déjà ça. Ça voulait dire que, pour un court instant, notre corps avait accepté la vie.
    N’ayant jamais eu d’accroche, j’ai tjrs cependant dit que je preferais un taux <10, plutot qu'un + qui se terminerait en FC.

    1. Tu as bien raison de penser comme ça parce qu’après 11 beaux embryons transférés j’obtiens « enfin » un taux de 12, et je te confirme que mon désespoir est pire que celui des précédents essais…

      1. Mon seul taux positif était à 14… Pour avoir testé le résultat positif merdique et les négatif sans appel, je crois que finalement, les 2 se valent !! Quoiqu’il arrive, on ramasse ses dents, même quand on a tout fait pour essayer de se protéger…

  9. Pour ma part, suite à ma fc qui reste un traumatisme et le restera, je ne me suis jamais dis  » ça a marché ! cela remarchera ».. je me dis plutôt  » Et si cela ne marchera plus jamais ?  » Mon gynéco , reste toujours positif, mais ne s’avance jamais à me faire des commentaires.. Il est confiant. Mais une chose est sure.. il me répète souvent, 4 Tentatives c’est peu… Il faut mini 5 à 6 tentatives…
    Nous avons toutes un chagrin immense, on le traîne ce poids ; comme notre sac à main !! Nous l’emmenons partout ! Celles qui ont eu l’accroche, et celles qui ne l’ont jamais eu. Cela ne m’a jamais « rassurée » d’avoir eu cette accroche, ce taux tant attendu depuis des années.. et d’un coup on nous enlève ce cadeau de la vie inespéré.. C’était incompréhensible.. et je n’accepte aucun commentaires « déplacés » à ce sujet du genre « t’inquiètes pas , ça va revenir « ou autres , j’en deviens immonde ! « Qu’est ce que vous en savez vous ? qu’il ne faut pas s’inquiétez ? vous parlez alors que vous n’y connaissez rien !, alors vos avis au placard ».
    Chacun se « rassure » comme il le peut dans ce parcours, on se protège de tout surtout.. Mais nous sommes toutes unies par nos histoires, nos ressenties, notre compréhension , notre empathie…

  10. Au début ça m’a rassuré. Du 1er coup ça avait marché !! Je me le répétais comme un leitmotiv quand je suis allée voir ma gygy afin de lui dire, dans la salle d’attente de la maternité du CHU pour prendre rendez-vous pour mon curetage, en montant dans l’ascenseur pour m’installer dans ma chambre le jour dudit curetage, en me réveillant après l’intervention. Evidemment la tentative n°2 quelques mois après a échoué. Une FC ne veut rien dire du tout. Certaines voit leur corps rejeter tous les embryons. Comme on ne connaît jamais la raison des FC on ne peut rien en dire. Le pire c’est que j’appréhende un nouveau positif même si je refuse d’y penser. Le fantôme de mon curetage me suit partout. L’idée de vivre ça une seconde fois m’est juste insupportable. Personne n’en parle trop autour de moi donc pas de réflexion désobligeante et heureusement ! La grossesse est un hasard, la FC peut être soit un hasard soit un réel problème. Notre souci aujourd’hui c’est que les médecins ne savent pas faire la différence. Raison pour laquelle certaines d’entre nous cumulent les FC.

  11. Très intéressant cet article. Pour ma part, pendant quelques temps, savoir que du premier coup j’avais eu un début de grossesse ça m’a fait espérer une suite positive, c’est ce que me disait gygy et ce que je lisais sur le net. J’ai peut être pensé que ça m’aiderait à surmonter ma fausse couche, mais non, c’est toujours aussi dur. Depuis j’ai fait deux nouvelles tentatives de fiv, pas de fécondation à chaque fois. Alors peut être qu’une accroche est un signal favorable, mais chaque cas est particulier… Dans notre cas, ça ne se vérifie pas pour l’instant.
    De mon côté en revanche je n’ai pas ressenti de clivage entre celles qui ont eu des fausses couches et celles qui n’ont jamais eu de test positif. Je suis bien d’accord, tout ça est déjà bien assez difficile pour essayer de hiérarchiser la douleur.

  12. Ma grossesse(s) arrêtée(s) me donne le vague sentiment que la chance joue une grande part dans tout cela. Nul ne sait si ça marchera ou pas, si ça s’arrêtera ou pas… Les infertilités sont complexes et parfois j’ai aussi le sentiment que face à une diagnostic d’infertilité parfois les problèmes ont tendance à se cumuler. L’objectif reste d’avoir nos enfants, le comment le réaliser est si incertain…
    j’ai beaucoup apprécié cet article , merci !

  13. J’ai eu un ressenti très différent.
    Pour nous, ce début de grossesse (soldée par une FC à 5SA) c’était la petite étincelle qui nous a redonné espoir.
    Les 3 années écoulées (avec 4IAC et déjà 1FIV) sans l’ombre d’un +++ étaient horribles. Là, on s’est dit « c’est possible ». C’était une grande avancée.
    Et c’est bizarre de dire cela, mais on a préféré cette FC précoce plutôt qu’un test encore négatif.
    C’était peut-être aussi une manière de se consoler…

  14. Je suis du côté de la barrière de celles qui n’ont jamais eu d’accroche en cycle spontannée ou par ma 1ère FIV.
    Je pense sincèrement que pour les femmes qui ont eu des FCP, bien sûr il ‘y a pas la certitude que ça remarchera, mais au moins la question :  » Et si je n’arrivais jamais à être enceinte? » est bouclé, car il y a eu accroche, donc il peut y en avoir une autre.
    Courage à toutes.

    1. Bah oui, je peux le dire, c’est bouclé. Mais ça n’empêche pas qu’on n’a pas d’enfant non plus. Perso si on m’avait dit : tu as le choix entre une pds négative et une positive, une écho avec un joli coeur qui bat puis une 2ème écho avec un bébé mort bah j’aurais préféré la pds négative pour être totalement franche.

  15. Merci pour cet article… Je fais partie de la catégorie des naïves qui était persuadée que fiv = bébé. Fiv 1 m’aura donné de l’espoir, mais avec 14 ui, il aura été de courte durée –> geu !! Bref, mon gynéco ne cessait de répéter « Mais c’est suuuper !!! Il y a eu une belle accroche !! Ca ne peut que remarcher !! » Et comme une conne, j’y ai cru… Tec 1 –> — (mais je ne comptais pas trop sur ça…). Fiv 2: on était rempli d’espoir !! Oh que oui on y croyait et résultat: — !!! Pas la moindre accroche… Et là, je crois qu’on a perdu beaucoup de nos illusions du début… Et si ça ne marchait jamais…? Après tout, une accroche au mauvais endroit, est-ce que ça compte comme une accroche?
    Bref, accroche ou pas, je crois qu’au final, on se pose tous cette même question: « Est-ce que pour nous ça va marcher un jour? »

  16. Je faisais jusqu’à peu partie de celle qui n’ont jamais vécu la moindre grossesse après 3 ans d’essais et 4 IAC. Le mois dernier j’ai fait ma première FIV et obtenu mon premier test positif qui fut de courte durée. Moi aussi, on me la dit à toute le sauces, que cette accroche était porteuse d’espoir. Mais moi je ne me sens pas du tout rassuré. Et si les prochaines tentatives ne donnaient rien, et si j’allais faire d’autres FC et si ma seule chance venait de s’envoler… Ce positif, ne m’a apporté qu’une grande souffrance, une perte immense mais aussi encore plus de doutes…

  17. Je n’ai toujours pas digéré, la position du gynécologue spécialiste en Infertilité, que j’étais allée voir il y a 5 ans. Un début de grossesse chez une femme de 38 ans se soldant par une fausse-couche pour cause d’Oeuf-clair, a été pour lui, le signe que : « cela avait fonctionné, que cela allait refonctionnner, qu’il fallait juste être patiente et arrêter d’y penser ».
    Pendant un an, nous avons donc essayer d’être à nouveau enceinte, sans qu’il propose des examens plus poussés qu’un teste de Huner.
    Nous avons donc attendu et je n’ai fait que de penser à ça.
    Que les gens disent des choses parce qu’ils n’y connaissent rien en médecine procréative, mais que les médecins puissent « pronostiquer » une future réussite sur ce « simple » fait. Une fausse-couche = une accroche = une possible réussite, me laisse vraiment très perplexe.
    La médecine n’est pas une science exacte, mais les médecins spécialistes de la reproduction doivent, il me semble arrêter de faire : « AVEC DES SI on mettrait des bébés dans tous les bras des pmettes »;
    A force de suppositions, tout est possible. Ce proverbe est souvent utilisé pour faire remarquer qu’il est absurde d’émettre des hypothèses afin de parvenir à une conclusion qui nous arrange. Cette idée se décline dans de nombreux proverbes.

    1. Je ne comprends pas non plus comment un spécialiste en infertilité peut tenir ce discours surtout à 38 ans. Mes gynécos se sont laissés du temps car nous avons commencés alors que j’avais 25 ans, 3 ans plus tard je passe enfin au stade de la FIV. J’ai beau être plus jeune, l’attente n’est pas plus facile cependant.

  18. Le mois qui a suivi notre FIV1 (blocage embryonnaire…pas de transfert malgré un très bon recueil ovocytaire), je suis tombée enceinte naturellement!!!! La fameuse légende du « une fois que tu n’y penses plus, ça marche » était donc vrai??? je m’étais promis de dévisser la tête du premier/de la première qui me sortirait cette ânerie.
    Mais bon, on était en mode « pince moi je rêve », quand le test a été positif, puis la 1ère PDS, puis la 2nde……. les échos se sont succédés et entre mes calculs savants pr la datation et ce qu’on voyait à l’écran…ça clochait… on aurait du voir quelque chose de plus gros, entendre un battement de coeur… finalement, jamais eu de battement et verdict de grossesse non évolutive… tout cela s’est fini par une IVG médicamenteuse puis un curetage…
    Lors des visites médicales suite à mon admission à la clinique pour l’intervention, pour l’infirmière c’était suuuuuper, ça avait marché… c’était suuuuuper bon signe…. beh nan, ça serait suuuuuuuuper si j’étais là pour accoucher %¨£&@ …. mais j’ai serré les dents car c’était maladroit et partait d’une bonne intention. Même le gynéco voulait qu’on mette en pause l’AMP et repartir en essais naturels…on a dit non et la stim pour la FIV2 commence.
    Bref, mon recul est – je m’excuse car je vais choquer certaines qui en rêvent – que j’aurais vraiment préféré ne pas tomber enceinte cette fois-là …
    Cet échec va me pourrir tout ce qui va arriver par la suite, il sera là dans un coin de ma tête comme ds les cartoons où le héros a un ange et un petit diable autour de sa tête… il sera là tel un petit diable à me rappeler que rien n’est gagné…qu’il faudra attendre encooooore plus longtemps pour se réjouir vraiment.
    Bref tout ça pour dire, que je partage la vision de Madame Hiberne. J’étais bien plus positive avant d’en passer par là…

  19. Bonjour,
    Moi qui n’avait pas le moral après vous avoir lu je l’ai totalement perdu.
    Aucune positivité.Aucun rêve.

  20. Bonjour
    Vous m’avait démoralisé je regrette d’être tombé sur cette page !
    Il devrait pas y avoir de gens autant désespérés dans une seule page c’est horrible pour les personnes qui cherche du réconfort
    Abstenez vous

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