Messieurs, à vous de parler.

On le sait bien, l’infertilité au sein du couple quelle qu’en soit l’origine est aussi difficile à vivre pour les deux intéressés. Mais il apparait aussi que si les femmes en parlent souvent assez facilement, pour les hommes c’est plus compliqué. Le déballage spontané n’est pas dans leur nature, surtout quand le sujet touche une profonde intimité. Ce n’est pas qu’ils soient forcément indifférent, c’est juste que les mots ne sortent pas.
Comme les mots ne sortent pas, rares sont les témoignages masculins.
Comme les témoignages masculins sont rares, le sentiment d’isolement est exacerbé. Ce qui précisément rend la prise de parole encore plus difficile.
Le serpent se mord la queue dans un cercle vicieux.
Pourtant, pour nous qui sommes en première ligne subissant les traitements, les J1, les fausses-couches, il est important de connaître ce qu’ils ont sur le coeur. Et pourtant, les hommes qui sautent le pas et s’ouvrent sur leur ressenti en ressortent soulagés et libérés.
Alors pour compléter le précédent sondage du samedi, et celui à venir, on s’est dit qu’un petit coup de pouce permettrait peut-être de libérer la parole des hommes, à travers ces quelques questions. Le questionnaire restera accessible via la page d’accueil du site, rien ne presse. Ce n’est pas un interrogatoire, il ne s’agit pas de répondre consciencieusement à chacune des questions, juste de lancer l’échange. Vous pouvez remonter les réponses par une proposition d’article, ou par mail au collectif si leur nombre est petit.
 
– Depuis combien de temps êtes-vous en couple et quel âge aviez vous au moment de votre rencontre ?
– Depuis combien de temps êtes-vous en « essais bébé » ?
– Votre désir d’enfants est en vous depuis longtemps?
– Pouvez-vous résumer rapidement votre parcours ?
– Au bout de combien de temps l’attente est-elle devenue un problème ?
– En quoi votre manière de vivre l’attente diffère-t-elle de la manière dont la vit votre conjointe ?
– Quelles choses ont changé depuis le début des essais dans votre vie de tous les jours ?
– Quels aspects de votre personnalité et de celle de votre conjointe ont changé depuis le début des essais ?
– Quelles proportions cette attente obsessionnelle a-t elle pris dans votre vie ?
– Est-ce facile d’en parler autour de vous ? A qui ? Pourquoi est-ce facile ou difficile ?
– Lorsque vous avez commencé à consulter des médecins, quel a été votre ressenti en tant que conjoint, quelle écoute avez-vous reçue face à vos propres interrogations et appréhensions ?
– Quels examens a-t-on pratiqué sur votre conjointe ? Sur vous ? Quels résultats ont été obtenus ?
– Comment organisez-vous les prises de rendez-vous, les prises de décisions au sein de votre couple ? Comment répartissez-vous les tâches de planification, et pourquoi ?
– Quelle étape de votre parcours vous a semblé la plus difficile ?
– Si l’attente et les solutions classiques ne donnaient pas de résultat, comment envisagez-vous le don de gamètes ? L’adoption ? La vie sans enfants ?
 

Commentaires à propos de cet article (18) :

  1. Allez, et un mail copier/coller/lien envoyé à Chérid’A (ça me ferait bien plaisir qu’il se mouille… en plus il écrit bien… alors si tu lis ce com’, repenses-y…). Bonne initiative ! Messieurs, comment vivez vous l’infertilité et le désir d’enfant en somme ?
    A vos plumes (pardon, claviers)

  2. Bon, chéri accepte d’essayer de répondre, mais il m’a dit « Quand j’aurais un petit temps », ce qui, en traduction féminine signifie « Il ne faut pas être pressé » ! Franchement, si il s’inscrit (je le travaille au corps…) et s’il répond, je serai très fière de lui ! Pas évident pour eux de sortir de leur coquille…

  3. Je met sur la page d’accueil, cet article et les deux sondages du samedi dans une rubrique SPÉCIAL HOMMES, pour que la gente masculine s’y retrouve dans tout ces articles de filles.

  4. Et si nous arrêtions de vouloir que les hommes se comportent comme nous ?
    Tous les jours, je lis des témoignages (féminins) sur des blogs ou sur le forum maia. Pas si facile de savoir pourquoi, car c’est actuellement très peu dans un but informatif. Je pense que c’est pour me donner l’illusion d’être dans l’action, pour tromper l’attente. Par ailleurs, si j’écris un blog, c’est pour y déverser toutes ces angoisses, tous ces espoirs qui me traversent à longueur de journée. J’ai aussi besoin d’être entendue pour compenser l’incompréhension de mon entourage.
    Récemment, j’ai proposé à mon mari de lire l’un des premiers articles que j’ai écrit en République Tchèque. Après lecture, il m’a dit que finalement il n’aimait pas trop lire mon blog, que ça le rendait triste (l’article ne l’était pas pourtant) car cela lui rappelait à quel point l’enfant est un enjeu important pour nous. Je crois que pour résister dans ce parcours, il a besoin d’éviter de focaliser sur le sujet. La pma n’est pourtant pas un sujet tabou pour lui. Tous ses collègues sont au courant, contrairement à moi. Nous en parlons aussi entre nous, mais pas de façon continue comme nous le faisons entre pmettes. Pour tenir, il préfère se distraire. Chacun sa stratégie.
    C’est pourquoi je ne vais pas lui envoyer ce questionnaire. Je préfère le laisser tranquille.

    1. Je comprends totalement ce que tu dis.
      Mais nous ne demandons pas de les changer nos hommes!Ou de les rendre plus tristes avec tout ça. C’est juste important qu’ils véhiculent leurs ressentis, pour que les autres comprennent mieux, pour qu’ils entendent mieux, ce qui ne va pas et ce qui devrait changer. Tu comprends bien que si tout le monde gardait pour soi ces choses, et bien forcément elles ne changeraient pas.

  5. Je comprends le point de vue de Lily.
    Mon mari n’est pas super causant sur le sujet alors je vais lui parler de cet article avec les questions en lui demandant s’il voudrait participer. Je pense à 90% qu’il voudra pas, que ça le gavera. Mais tant pis j’essaie quand même.

  6. Pour le moment nous avons reçu deux questionnaires remplis par un monsieur.
    Nous attendons les autres !!!
    Allez Messieurs, nous avons besoin de votre vision des choses !

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