Des bébés à 3 ADN ?

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Cette semaine les députés britanniques ont voté la possibilité des réaliser des FIV avec 3 ADN, celui du père, celui de la mère et celui d’une donneuse. Cette autorisation permettrait d’ajouter dans l’ovule de la mère, des mitochondries de l’ovule d’une autre femme. Cette technique permettrait ainsi de contourner le dysfonctionnement mitochondrial transmis par la mère qui peut provoquer chez le futur bébé du couple une maladie grave comme le diabète ou la myopathie.
Cette technique de FIV, permettrait la naissance d’ici 2016, de bébés non porteur de la maladie. C’est donc une technique qui pourrait s’appliquer aux couples fertiles (ou infertiles) dont la mère serait porteuse d’un gène pouvant  transmettre une grave maladie génétique à leur futur enfant.
Cette technique qui n’a pas encore confirmé qu’elle était sans aucun risque pour le futur bébé (aucune étude sur les effets délétères à plus long terme, puisque pas encore grossesse, ni de naissance), inquiète les spécialistes de la gynécologie et de la bioéthique. Elle ouvre la porte à d’autres possibles futures modifications (par exemple « rajeunir » les ovules d’une  femme). Dans un premier temps, l’inquiétude porte sur  l’impact de cette manipulation des mitochondries, pour la santé du bébé, puis de l’enfant et de l’adulte en devenir. René Frydman est très réservé par rapport à cette nouvelle technique.
Nous vous proposons d’écouter le début de  l’émission la « Tête au carré » sur France Inter, du mercredi 4 janvier, qui donne, via l’interview du professeur de bioéthique et gynécologue Paul ATLAN et de Jacques Testard, des explications très argumentées sur ce sujet. A écouter pour avoir une vision complète de ce sujet.
Au début de l’émission à 3minutes47 précisément. Cela ne dure pas longtemps. Et c’est toujours plus intéressants que les journaux qui font des titres du genre : « Bébé « à trois parents » au Royaume-Uni ? C’est Yes« . Histoire d’embrouiller le monde, y-a pas mieux. UN PARENT c’est autre chose que des morceaux d’ADN……
http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=1045681
Et vous que vous évoque cette « manipulation » des mitochondries féminines ? Pensez-vous qu’il y a certaines limites à ne pas dépasser ? Si oui lesquelles ?
Si vous voulez aller plus loin dans l’explication des mitochondries c’est par ici
 
 
 
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Commentaires à propos de cet article (7) :

  1. Heureusement que certains pays ont le courage d’avancer! Ici, en France, on brandit toujours un pseudo principe d’éthique (surtout si on n’est pas concerné!) et quand par malheur on le devient on est bien content ensuite de bénéficier des progrès des autres qui ont essuyé les pots cassés.

  2. J’ai encore entendu parler « d’eugénisme » en discutant du sujet… Ça me désole de voir que beaucoup mélangent encore tout et bien sur merci aux médias et a la presse pour leurs titres a sensations qui ne font que mettre de l’huile sur le feu…
    Dans l’émission de la santé sur France 5 ils ont évoqué le sujet très clairement (même si cela n’a pas duré longtemps)

  3. J’aimerais savoir si ces femmes, atteintes de maladies génétiques transmissibles, ont le droit de s’inscrire en CECOS pour bénéficier d’un don d’ovocyte ? Car finalement, elles sont fertiles et n’ont aucun problème pour avoir des enfants donc, théoriquement, ne rentrent pas dans la case « don d’ovocyte ».
    Je poursuis mon raisonnement à partir de là. Si non, elles n’ont pas droit au don d’ovocyte, cette nouvelle manipulation devient leur seule chance d’avoir un enfant non condamné par une maladie terrible.
    J’avoue que dans tous les cas cette nouvelle technique ne me choque pas. Pendant cette semaine on a vu un paquet d’enfant handicapés, condamnés… moi ça m’a retourné le cœur pour ces pauvres parents. Donner la vie signifie pour eux donner la mort c’est atroce.
    On n’est pas dans la création d’un idéal (=eugénisme) mais dans la tentative de guérir.
    C’est toujours pareil, le jour où ça concerne tous ces gens qui hurlent au scandale ils baisseront d’un ton …

    1. oui tittounett on a le droit de s’inscrire quand on a une maladie génétique
      et en plus dans le cas de maladies mitochondriales le DPI ne sert à rien puisqu’à coup sûr l’embryon est touché, les femmes malades transmettent la maladie à tous leurs enfants quel que soit leur sexe.

  4. il n’est pas question d’utiliser cette technique pour des risques de diabete (meme si c’est pas une chouette maladie), ils parlent de severe myopathies ou autres maladies mortelles… il est estime que « seulement » moins de 200 couples auraient besoin de cette technique en Angleterre par an.

  5. bien sûr il y a des réserves à avoir comme toute nouvelle technique puisqu’on ne connait pas les conséquences réelles à long terme
    mais a priori je ne comprends pas les arguments avancés par certains pour critiquer cette technique :
    – « « Avec cette thérapie germinale, on modifie le génome, on introduit 1 % d’un génome qui vient d’ailleurs et on ne sait pas quel impact cela risque d’avoir », a déclaré le Pr René Frydman, mais notre ADN mitochondrial à tous est différent de notre ADN de notre noyau puisqu’on descend tous, hommes et femmes, de la même Eve mitochondriale dont nous portons son ADN dans nos mitochondries et cela ne semble pas poser problème la coexistence d »ADN différents.
    – d’autre part je ne vois pas en quoi (malheureusement ?) cette technique peut rajeunir des ovocytes puisque l’ADN du noyau s’abime avec l’âge comme le montre le risque de trisomie 21 qui est liée à l’âge et je ne pense pas que l’ADN des mitochondries y change quelque chose.

  6. Le CR de la conférence sur l’éthique de R.Frydman à Montpellier tomberait à point nommé vu l’actualité… je dis ça, je dis rien 🙂

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