Témoignage – L’AMP au Pérou

Au mois de janvier 2015, lors d’un thé BAMP, nous avons rencontré H.et son mari, qui vivent au Pérou, et qui en congés en France ont souhaité participer à cette rencontre entre patients AMP. Ils nous ont raconté quelques étapes de leur parcours Péruvien. Aujourd’hui H. nous raconte leur première tentative de FIV.

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Nous venons de faire notre première tentative FIV ICSI.
C’est difficile, je vois ça de manière très émotionnelle et je ne peux pas faire la comparaison vu qu’on n’a fait aucune démarche en France, sauf celle d’avoir participé à votre réunion.
Je dirais quand même qu’il y a 2 choses différentes :
Une, c’est que nous devons tout payer. Aucune analyse n’est couverte. C’est rageant sachant qu’on a l’assurance du boulot, et une assurance privée pour les cliniques, mais aucun centre de PMA n’est inclus. Sachant qu’on vit dans un pays en voie de développement ça réduit pas mal leur clientèle, j’imagine.
Pour information, la première tentative coute environ 12000 USD (11 319 euros). La deuxième avec embryons congelés, nous coutera j’estime 4000 USD (3 773euros) (nous avons 2 embryons au congélateur).
Deux, il y a n’y a aucun blog, très peu de forum sur le sujet, et encore moins de collectif, et les clichés vont bon train. C’est difficile de savoir par où aller quand ont commence l’aventure. En France les gens s’ouvrent facilement sur le net.
J’ai beaucoup lu, et je savais presque tout ce que le docteur nous disait au long des consultations.
J’ai beaucoup lu aussi sur les émotions, mais finalement, ça ne m’a pas préparé. C’est comme si nous étions toutes pareilles et que les histoires se répètent les unes après les autres : la fixation sur l’idée d’être enceinte, la manière compulsive de regarder dans le fond de sa culotte (une fois je me suis retenue au dernier moment de ne pas la regarder au boulot, assise à mon bureau, pour voir si enfin j’avais mes règles pour commencer le traitement).
Puis finalement quand le test a été positif, nous n’avons pas pu nous empêcher de l’annoncer a trop de monde. Puis est venu la grande tristesse de leur apprendre quelques jours plus tard, que finalement ça n’avait pas marché. C’est difficile de ne pas se le reprocher. S’il a tenu quelques jours, est-ce que j’ai fait quelque chose qui l’a fait partir ?
A l’heure où j’écris, j’ai arrêté les hormones qui favorisent la nidation, au fond je moi, comme je n’ai pas encore mes règles j’espère encore, ça je l’ai pas lu, mais j’imagine que je ne suis pas la première à avoir cette petite espérance.
Cette première tentative a été très éprouvante pour tous les deux. J’espère qu’on devient plus résistant au long du parcours. Nous allons laisser passer un cycle avant de faire le deuxième essai.
Si un jour quelqu’un du Pérou lit le blog il serait surement intéressé par ce qui suit :
Nous avons consulté à Cefra, mais la gynéco ne m’a pas convaincu.
Finalement nous sommes allés à CONCEBIR avec le Dr L. N.P. Il est très attentif, professionnel.
Pour la stimulation il m’a donné une piqure qui a un effet pour la première semaine (Elonva), ce qui évite les piqures quotidienne au début, et qui a bien marché (j’ai eu 10 ovules).
A Concebir, ils sont plutôt pour implanter un seul embryon pour éviter les grossesses multiples conseille que nous avons suivi. Et ils insistent beaucoup sur le Diagnostique Pré Implantatoire, conseil que nous n’avons pas suivi.
Je sais aussi qu’il existe la clinique Asensos, très chère. La clinique Procrear. La clinique Instituto de Ginecologia y Fertilidad.
Toutes se vantent d’avoir le meilleur taux de réussite d’Amérique Latine !
 
Merci à H. pour ce témoignage.

Commentaires à propos de cet article (5) :

  1. Merci pour ce 1er témoignage lu sur l AMP au Pérou. En tout cas, l utilisation de l Elonva laisse a penser que le système péruvien est plutôt a la page car en France ce produit, récent et qui permet pourtant de réduire la stimulation de la première semaine a une seule injection , est encore très peu utilisé alors qu’il fait quand même gagner en qualité de vie de la femme en fiv!

  2. Merci pour ce témoignage d’un parcours PMA hors de nos frontières. Je vous souhaite qu’il soit le plus court et le moins douloureux possible.

  3. Un grand merci pour nous faire connaitre la PMA ailleurs ! J’espère fort pour vous, et espère que des assos ou autres démarreront au pays afin de faire connaitre les infertilités. Enorme courage…

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