Témoignage – protocole amp non adapté ?

Mon expérience : traitement de la stérilité masculine quand la femme a plus de 37 ans.
Je voulais vous faire part de mon expérience de PMA (qui s’est bien terminée).
J’ai 36 ans et un bon bilan hormonal lorsque l’on découvre que mon conjoint est OATS extrême (le spermogramme ne nous a été proposé qu’après de nombreux examens pour moi et un test de Hühner qui nous a alertés).
 
Nous sommes pris en charge dans un centre PMA réputé :
– 1ère FIV (IMSI), des embryons de mauvaise qualité qui ne seront pas transférés (mes ovocytes sont peut-être de mauvaise qualité ou bien le protocole ne me convient pas)
– 2ème FIV (IMSI), 7 embryons à J3, 2 transférés (négatif), 1 congelé à J6, TEV : grossesse biochimique
– 3ème FIV (IMSI), même protocole : 9 embryons à J3, 2 J5 transférés (négatif)
– 4ème FIV (IMSI) (changement de produit : Menopur pour obtenir des ovocytes de meilleure qualité) : 4 embryons de mauvaise qualité qui ne seront pas transférés.
La gynécologue qui me suit me propose de refaire rapidement une FIV en adaptant le traitement. J’ai réagi très vite, les follicules étaient trop matures. Je dois revenir après passage en commission pour chercher mon ordonnance. Lorsque je reviens, c’est un autre médecin qui me reçoit et m’explique, que, d’après mes résultats, il me conseille de passer au don, plutôt don de sperme, mais de ne pas trop m’acharner avec mes gamètes (j’ai presque 39 ans et une AMH à 1,6 ; le reste étant bon).
Je souhaite quand même revoir la gynécologue qui me suit : pour elle, il faut passer au double don, il est trop tard pour une IAD, mes ovocytes sont de mauvaise qualité.
J’ai toujours signalé que nous n’étions pas contre un don de sperme et on m’a toujours répondu que nous avions le temps, que le moment n’était pas venu d’une inscription au CECOS, je ne comprends donc pas ce changement de ton si soudain. J’épluche les blogs de femmes ayant eu recours à un don d’ovocyte et je ne retrouve pas du tout mon profil, j’ai l’impression qu’on m’a rendue stérile en voulant préserver la fertilité de mon conjoint (qui n’a jamais compris qu’on ne nous oriente pas vers un don de sperme).
Grâce aux bons conseils de la fondatrice de BAMP, nous consultons une gynécologue qui prend le temps d’étudier notre dossier à fond. Elle veut retenter une FIV, mais souhaite avoir le taux de fragmentation et de condensation des spermatozoïdes (cet examen n’a jamais pu être réalisé faute de spermatozoïdes en nombre suffisant). Elle propose tout simplement de faire plusieurs recueils. Avec un seul recueil, nous obtenons ces résultats, qui ne sont pas bons du tout. Entre temps, mon AMH a chuté, passant à 0,8 puis à 0,1 malgré une prise de DHEA, mais notre gynécologue magicienne me dit que finalement, c’est comme si je n’avais jamais essayé de tomber enceinte (après 4 FIV, j’en veux un peu à la précédente équipe).
 
 
Mon taux d’AMH ne l’inquiète pas puisque le reste est bon. On n’a plus beaucoup de temps, mais on tente une IAD (ayant eu la bonne surprise de n’avoir que 6 mois d’attente pour un don de sperme au CECOS). Pour ne rien regretter, je fais ma première piqûre de Gonal f en me demandant pourquoi je m’inflige cela. Je réagis bien, et cette tentative sera la bonne malgré mon âge (j’ai presque 40 ans) et une AMH quasi nulle.
Pourquoi ne nous a-t-on pas proposé une IAD plus tôt ? Pourquoi s’être focalisé sur mes ovocytes alors que mon conjoint est très infertile et que je n’avais apparemment pas de problèmes de fertilité ? Pourquoi propose-t-on beaucoup plus facilement un don d’ovocyte qu’un don de sperme ? Tant de questions auxquelles je n’ai toujours pas de réponses… Je voulais vous faire part de mon expérience – qui ne vaut pas diagnostic pour quelqu’un d’autre – pour montrer que l’AMH n’est pas le seul facteur prédictif d’une réussite et qu’il est parfois bon de prendre l’avis d’un autre médecin…

Commentaires à propos de cet article (10) :

  1. Bonjour,
    Votre témoignage m’a beaucoup touché car je vis la même chose à peu près comme vous. Ou vous en êtes maintenant? Moi on m’a annonce un taux AMH bas et la seule possibilitéest le don d’ovocyte pourtant mon bilan hormonal est normal. Bon courage

  2. Bonjour,
    Témoignage très touchant aussi pour moi.
    Mon ex-conjoint avait seulement quelques spermatozoïdes et au fil de nos 4 FIV, mon AMH s’est également effondrée (0,7 il y a 2 ans maintenant), alors que les autres dosages hormonaux étaient corrects.
    On nous a orienté vers le don d’ovocytes, en Espagne. Mais nous ne sommes pas allés au bout de cette FIV-D, car notre couple n’a plus tenu le choc.
    Merci pour ce témoignage qui m’invite à réfléchir avec d’autres perspectives 🙂

  3. Bonjour, je n’ai pas eu la même expèrience, mais je suis allée dans 2 centres de PMA (Courlancy et Montsouris) avant d’en trouver un 3eme et dernier (hôpital Cochin) qui a reussi à me permettre enfin de devenir maman après au moins 5 FIV et qui pour moi est un des meilleurs centres en France (et ils
    ont reussi du premier coup ce que les autres centres n’ont jamais reussi à faire). Je pense donc que les tous les centres de PMA et toutes les équipes médicales sont plus ou moins bonnes, qu’il ne faut donc
    pas hésiter à en changer même si on a l’impression parfois de perdre du temps, mais c’est le résultat final qui compte (avoir enfin une grossesse menée à terme). Et il ne faut pas hésiter à citer les centres PMA où cela s’est mal passé où on a été extremement déçu et qu’ils ont sans doute des progrès à
    faire, pour aider les futures mamans à ne pas perdre du temps dans certains centres où on se demande s’ils sont motivés à mener des grossesses à termes, et à chercher ce qu’il ne va pas dans un dossier et pour essayer d’autres choses !

  4. C’est malheureusement un classique en France, on s’intéresse trop peu à l’aspect masculin en PMA. Les tests de fragmentation et de décondensation de l’ADN spermatique devraient faire partie des examens de routine quand le spermo n’est pas très bon, mais ce n’est pas le cas. Heureusement qu’il y a ce fameux Dr D. sur Paris qui, elle, s’y intéresse de près !
    Merci pour ce témoignage, il faut en parler autour de nous !

  5. C’est très intéressant et ça me touche car on a eu un parcours similaire, sauf que moi j’avais 34 ans au début, et on n’avait pas droit au cecos, on est allés faire des IAD à l’étranger après 4 échecs de FIVs en France et mon AMH en chute libre.
    Je crois que le don de sperme met les gens (hommes et femmes) mal à l’aise, et comme les médecins sont des gens, ils l’évitent au possible. L’infertilité masculine est toujours prioritairement traitée à coups de FIV-ICSI, alors que les IAD serait une solution moins chère, moins lourde, statistiquement plus efficace et socialement plus responsable. Mais la société semble plus mal à l’aise avec le don de sperme que le don d’ovocytes, je crois qu’il y a une peur inconsciente qu’il serait intéressant d’explorer.

    1. Le commentaire De Lara nous a interpelle. Nous on remercie la science de pouvoir faire des fiv icsi avec le sperme de mon conjoint. L idee que tu emets en disant les iads sont une solution moins chere nous choque! !!! Quand il est question d infertilite ca me choque de dire ca. Mon couple etant concerne je reponds que non ce n est pas a l argent de decider.

    2. Bonjour, je suis d’accord avec Sophie même si je pense que tu sois arrivé à cette réflexion après un long cheminement. .. et ceci concerne votre parcours à toi et à ton conjoint.
      Je viens juste de connaître ce blog et je m’aperçois que je n’ai jamais réalisé ces examens ni mon conjoint. ..pourtant 3 fiv après 4 IAC et le mois dernier, grossesse spontanée mais FC.
      Je suis suivie depuis 7 ans… il faudrait peut-être changer de centre? J’habite dans le Pas-de-Calais, si quelqu’un pouvait nous conseiller ce serait gentil.
      Merci
      Bonne journée.

  6. Bonjour, je suis un cas d’insuffisance ovarienne svp est-ce vs pouvez m’aider et donner des noms de bon médecin ici en île de france ou paris ainsi que les noms de bons pma pcq j’ai l’impression que le protocole que j’avais passé ne me convient pas et surtout concernant la dose de traitement et la durée pas comme les autres cas pareil merci

  7. J’ai vraiment d’avoir les coordonnées du médecin et de la Pma car on nous a dit il n’y a pas d’issue pour alors que je suis dans la même situation que vous.
    Merci.

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