Newsletter de l’agence de biomédecine

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ZOOM SUR
La Fécondation in vitro
avec l’Intra Cytoplasmic
Sperm Injection (ICSI)

La Fécondation in vitro (FIV) est proposée quand il existe une anomalie des trompes de la femme qui empêche la rencontre naturelle des ovocytes et des spermatozoïdes. Elle peut aussi être indiquée dans le cas d’infertilité inexpliquée, de certaines infertilités masculines modérées et après un échec des stimulations et des inséminations artificielles. L’ICSI est une technique conseillée s’il existe des anomalies sévères du sperme qui affectent le nombre, la mobilité et la morphologie des spermatozoïdes. La FIV avec ICSI peut être utilisée après certains échecs de FIV classique.
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LE MOT
Endomètre
Endomètre
Site d’implantation de l’embryon, c’est le nom donné au tissu qui tapisse l’intérieur de l’utérus. Appelé également muqueuse utérine, sa couche la plus superficielle se détache de l’utérus lors de chaque cycle menstruel déclenchant un saignement.
Se mobiliser
La nouvelle campagne nationale de mobilisation
« Devenez donneur de bonheur !» vient de se terminer !
En France, depuis 5 ans*, le nombre de donneuses a augmenté de 40 % et plus de 5 000 bébés sont nés grâce au don de gamètes. Le don d’ovocytes et de spermatozoïdes progresse mais demeure insuffisant pour un peu plus de 3 000 couples en attente d’un don de gamètes.
Quatre spots radio ont été diffusés sur les stations nationales et pour la première fois deux films d’animation sur Internet.
Pour écouter les 4 spots et regarder les 2 films d’animation, cliquez ici 
* Période de référence : 2010 > 2014. Pourquoi les dernières statistiques d’activité de l’Agence de la biomédecine datent-elles de 2014 ? Les résultats annuels d’activité d’AMP avec donneur doivent prendre en compte le délai de grossesse afin de pouvoir évaluer le nombre de grossesses initiées et le nombre d’enfants nés grâce à cette technique, ainsi que le temps nécessaire pour chaque centre de don de rassembler et transmettre ces données à l’Agence de la biomédecine qui les consolide, soit un décalage de 2 ans.
Paroles d'expert
Nikos Kalampalikis Nikos Kalampalikis, professeur de psychologie sociale à l’Université Lyon 2
Il a dirigé une large étude multicentrique à échelle nationale en deux phases auprès de donneurs de spermatozoïdes et de couples en attente d’un premier et d’un second don. Il en livre ici quelques enseignements..
1 –  Qu’est-ce qui motive un homme à se porter candidat au don de spermatozoïdes ?
A noter : Les CECOS (Centres d’études et de conservation des œufs et du sperme) sont organisés par la Fédération des CECOS et sont intégrés dans un centre d’AMP et implantés dans un Centre Hospitalier Universitaire (CHU) dont les missions principales sont la gestion des dons de spermatozoïdes et d’ovocytes, l’accueil d’embryons et la préservation de la fertilité des hommes, femmes et enfants qui vont recevoir un traitement ou avoir une circonstance qui présenterait un risque pour la fertilité future (par exemple les traitements du cancer). Actuellement 23 CECOS sont installés en France. De nouveaux CECOS sont en cours d’intégration à la Fédération.
2 –  Comment les couples bénéficiant d’un don de spermatozoïdes vivent-ils ce mode particulier de conception ?
Le fait de devenir parent est pour ces couples un enjeu personnel et social fort. L’attente d’une grossesse, souvent depuis plusieurs années, et le regard des autres font qu’ils surinvestissent le projet d’enfant. La question de l’origine génétique est minorée.
Trois quarts des couples receveurs ont l’intention de révéler à l’enfant l’origine de sa conception, en dehors de toute possibilité d’identification du donneur. Ces couples se représentent le donneur comme quelqu’un qui permet à plusieurs couples d’avoir des enfants (96,1%) en donnant ses spermatozoïdes (59,7%). Il s’agit, selon eux, d’un homme généreux et désintéressé (82,6%) qui ne s’incarne pas en la personne de quelqu’un en particulier (55,4%).
La place du donneur dans l’esprit des couples cristallise une ambivalence perçue et vécue. Autrement dit, le donneur occupera une place dans l’esprit des receveurs (mais pas au point de les obséder ou de risquer de remplacer la légitimité du père) ou alors le donneur n’occupera pas de place dans l’esprit des receveurs (mais pas au point de l’oublier à cause de la gratitude, de l’avènement de la parenté, de la ressemblance éventuelle à l’enfant ou d’une maladie génétique). L’un des résultats originaux de notre recherche concerne l’expression de la nature cyclique du don (donner, recevoir, rendre). Ainsi des femmes devenues mères grâce à un don de spermatozoïdes peuvent parfois s’engager dans une démarche de don d’ovocytes.
AMP

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