Vous et la bioéthique – résultats questionnaire BAMP

92.4% des 303 personnes ayant répondu à cette partie du questionnaire considère qu’il faut réviser régulièrement la loi de bioéthique. 69 % trouvent important que l’avis des citoyens soit recherché. 52.9% pensent pouvoir participer à ce débat sous une forme ou sous une autre (questionnaire, association représentative, participation physique aux débats).

Il est intéressant de noter que le principe plébiscité est le principe de DIGINITE, suivi par celui des droits de l’homme et de l’EGALITE. En sachant que les 4 principes de l’éthique française sont :

  • le principe d’AUTONOMIE (information nécessaire pour une prise de décision éclairée)
  • le principe de BIENFAISANCE (contribuer au bien être d’autrui)
  • le principe de NON MALFAISANCE (ne pas infliger un préjudice intentionnellement)
  • le principe de JUSTICE (pouvoir bénéficier de façon juste des ressources en santé)

Principes qui servent de marqueurs dans les situations où l’étique est appelée à répondre d’une situation. A titre d’exemple, si l’on observe la question de l’autoconservation (son empêchement actuel) des ovocytes. L’autonomie des femmes n’est pas respectée, car elles manquent d’informations, de bilans de leur fertilité pour pouvoir faire le choix de vie qu’elle souhaiterait (vitrifier, engager une grossesse, ne rien faire, etc). Le principe de bienfaisance est lui aussi défaillant sur cette question de l’autoconservation des ovocytes, car actuellement interdire l’autoconservation ne contribue pas au bien être des femmes. Justice : les hommes peuvent bénéficier de l’autoconservation de leurs gamètes, les femmes non. Le principe de non malfaisance  : culpabiliser les femmes sur le fait qu’elles font des études, qu’elles attendent « l’homme de leur  vie », qu’elles tardent trop pour faire des enfants contribue de notre point de vue un préjudice intentionnel, puisqu’on leur dit aussi que leur fertilité est fragile, tout en empêchant une solution, certes pas idéale, mais qui permet de temporiser là ou le temps biologique des femmes leur met une pression très importante. On le sait, on le dit, mais rien de concret n’est mis en place.

  • 32.3% des personnes pensent que cette loi de bioéthique de 2011 nécessite d’importantes modifications
  • 20.6% des personnes pensent que la loi de bioéthique actuelle est le fruit d’une réflexion éthique obsolète.
  • 13.2% des personnes pensent qu’elle nécessite de légères modifications à la marge.
  • 14.2% non pas d’avis
  • 7.1% pensent qu’elle discrimine les femmes
  • 4.8% que la loi porte atteinte aux droits des enfants nés par dons de gamètes

Finalement, le point que 22.8% des personnes ayant répondu voudraient vraiment voir évoluer, c’est l’autorisation de l’autoconservation des gamètes féminines. Viennent ensuite la modification de la définition et des indications de l’amp. Puis à égalité à 15.5% : redéfinir le nombre de tentative de FIV et autoriser le dépistage des embryons avant transfert (screening), qui sont deux « moyens » possible pour obtenir plus de réussite en AMP.

6.8% des personnes ayant répondu pensent que ce qui est le plus important c’est de revenir sur la question de l’anonymat des dons de gamètes. Mais nous reviendrons dans une prochaine publication sur la question du don de gamètes, en vous présentant les résultats de cet item « don de gamètes ».

 #bioethique2018 #vraimentPour

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