Quand ELLE donne la parole aux femmes sans enfants après l’AMP


Souvent, nous sommes interpellés sur facebook ou twitter, sur le fait que personne ne parle de l’après AMP sans enfant. Pourtant, nos adhérents et nos fidèles lecteurs savent que ce sujet est au cœur de notre projet associatif et que nous en parlons, et on nous le reproche aussi !
Des rencontres BAMP sur ce thème sont proposées, des projets sont en cours de réalisation sur ce thème : un livre et un documentaire. Nous avons un visuel qui parle de cela, car on ne peut pas envisager l’AMP sous le seul angle du : « t’inquiète pas, une petite FIV et hop tu l’auras ton gosse« .
Car nous connaissons trop de gens pour qui l’AMP s’est terminée par choix ou par force, sans l’enfant tant désiré, sans plan B de l’adoption non plus. Alors, il nous semble important de dire et de redire que notre association ne ferme pas les yeux sur ce sujet, bien au contraire ! Il faut en parler, parler de ce désir si grand, si fort, si total, des échecs si douloureux, si impossibles à vivre et de la vie d’après. Car oui, il y a une vie après !
Nous sommes heureuses que le magazine ELLE  de cette semaine, consacre trois pages sur ce sujet : avec les témoignages de deux de nos adhérentes de la première heure : Ludivine et Clotilde.
Un grand merci à Anne LAMOTTE (journaliste) qui a réalisé ces entretiens qui permettent de donner de la visibilité à l’après AMP sans enfant.

Commentaires à propos de cet article (11) :

  1. Très bien cet article !!! Dommage qu’il ne soit pas plus long et n’évoque pas les relations sociales (famille, travail) souvent tendues, enfin dans mon vécu.
    Merci à Anne Lamotte de nous rendre visibles, nous les femmes sans enfant. Et bravo à Ludivine et Clothilde, vous êtes mes stars 😚😚

  2. Bravo Ludivine, Clotilde, Catherine, Denis et Eric pour vos témoignages! Et merci à Elle d’avoir traité de ce sujet si important.
    Très touchant
    <3

  3. Un grand merci pour cet article. Des phrases que j’aurais pu dire, écrire résonnent dans ma tête. Mais le mot de la fin sera, à deux nous sommes aussi heureux.

  4. Je le comprends tout à fait aussi ce sentiment de deuil ce temps où on se sent pas utile etc ou on recherche au fond de soi qu’est ce qui s’était bien pour nous puisqu’on à cette vie à vivre et à profiter.
    Je suis d’accord sauf sur le plan b de l’adoption. Pour moi pas de a pas de b mais un chemin différent pour devenir parents. Ni mieux ni moins bien mais celui de certains.
    Vous ne l’avez pas choisi d’avoir du courage mais vous en avez sacrément eux. Bonne continuation

  5. Sujet sensible, dont on n’a pas envie d’entendre parler en début de parcours (on veut qu’on nous parle d’espoir), qu’on n’a pas toujours envie de regarder en face quand l’horizon s’obscurcit. Après 6 ans de parcours, après avoir pourtant tout essayé, je n’étais toujours pas prête à parler de ma future vie sans enfant. Et pourtant je savais que c’était une possibilité, même une quasi certitude. Je pense beaucoup à celles et ceux qui n’ont pas eu la chance comme moi de terminer leur parcours amp par un petit miracle.
    Une chose m’interpelle dans l’article. J’ai l’impression qu’on sous-entend que si une femme passe des années à essayer de toutes ses forces d’avoir un enfant, c’est qu’elle subit une pression sociale qui imposerait à toutes les femmes d’être mères. Je ne pense pas que la pression sociale soit un moteur suffisant pour supporter de longues années d’amp. Il faut au contraire que le désir d’enfant soit fortement ancré en soi. Les longs parcours d’amp (quelles que soient leur fin) sont souvent mal compris, principalement de ceux qui n’ont pas vécu la peur de ne pas avoir d’enfant.

    1. Je suis d’accord avec toi Lily, ce n’est certainement pas la pression sociale qui fait le parcours, même si évidemment elle le rend encore plus compliqué.
      Il y a une chose qui m’a dérangée dans cet article, c’est l’avis de la psy – elle parle de ‘l’idée « religieuse » que toute femme devrait enfanter’. Personnellement, je n’ai jamais reliée mon envie d’être mère à une quelconque obligation sociale ni a un sentiment de devoir, c’était juste viscéral et présent en moi depuis que je suis toute petite. Je suis étonnée que, malgré sa profession, cette psy ne semble pas réussir à se mettre à la place de ses patientes. Elle parle de ‘monomanie’ qui la laisse perplexe, et elle parle de pression sociale sans (semble-t-il) se rendre compte que ça va au-delà de la pression: même quelqu’un qui n’aurait aucune pression de son entourage par rapport au fait d’avoir des enfants reçoit des rappels quotidiens sur le fait que la « norme » est d’avoir des enfants (dans les publicité, dans les discours des uns et des autres à la radio ou ailleurs, dans les réservations pour les vacances, etc etc); ce n’est pas tant une pression qu’un état de fait qui retourne le couteau dans la plaie au quotidien quand on n’a pas eu la chance d’avoir l’enfant qu’on aurait aimé avoir.

  6. Super!! Merci BAMP pour ce partage.
    Je crois que ce type de témoignage peut clairement tout(e)s nous aider.
    J’essaie de tenter de me décentrer pour la 1ere fois de ce qui devient une réelle obsession, et qui peut être favorisée:
    -par le parcours médical de l’AMP, avec ses suivis réguliers et toutes les préoccupations que cela engendre sur notre situation d’infertiles
    – et aussi par les échecs successifs des diverses tentatives, avec ses montagnes russes d’espoir-désespoir selon les éléments évoqués par le corps médical ou dans le domaine, « rien ne se passe jamais comme prévu »
    Frappée par ma difficulté actuelle à me préoccuper de quoi que ce soit d’autre ( m’oubliant un peu moi même et sans doute aussi un peu mon couple), j’en viens donc à me poser naturellement la question de ce fort sentiment d’échec lié à l’absence de maternité.
    Une pression sociale? un apprentissage culturel/ familial? Une difficulté à m’accomplir sans passer par la relation à l’autre? Qui sait?
    Je n’ai pas de réponse toute-faite et évidemment cela ne peut se substituer à la maternité, et n’enlèvera en rien notre désir le plus cher, mais peut être que de se poser la questions des alternatives à une vie familiale pourrait nous aider à nous sentir plus libre et légèr(e)s de ne pas forcément y parvenir (et gagner en sérénité si précieuse dans ce parcours difficile…. avec l’espoir pas tout à fait dissimulé d’augmenter nos chances de réussite, on se refait pas ;o)
    Comment l’absence de cet Autre, ce « petit » de nous, ce fruit de notre couple, n’ayant pourtant jamais vu le jour peut-elle être si souffrante?
    Pour moi, c’est aussi la difficulté d’admettre que je ne puisse pas aller au bout de mes rêves, malgré toute ma mobilisation à y parvenir… et la révolte que suscite cette injustice dont nous faisons l’objet, malgré nous.
    Cela paraitra sans doute naif à certain(e)s, mais ces témoignages suggèrent peut-être un peu d’espoir et de positif à partager:
    Et si ce parcours pénible, quelle qu’en soit l’issue pouvait nous aider à aller au bout de nos rêves, quels qu’ils soient…
    Bon courage à toutes et à tous.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *