Bioéthique 2018 – Maintenant c’est à vous de jouer !

Le Conseil Consultatif National d’Ethique à rendu son rapport sur la consultation des Etats Généraux de la bioéthique le 2 juillet, le Conseil d’Etat aussi mercredi 10 juillet. C’est l’effervescence médiatique, mais bizarrement sans donner la parole aux personnes infertiles concernées. Après l’été les parlementaires vont « discuter » et voter la loi de bioéthique, ils vont proposer des amendements. Les parlementaires c’est vous ! Vous les avez élus.
Une mission d’information sur la révision de la loi de bioéthique a été mise en place début juillet (voir ici tous ces membres). Les député-es vont auditionner les acteurs de l’AMP et les associations parties prenantes sur les sujets bioéthique.
L’office parlementaire des choix scientifiques et technologiques doit aussi se pencher sur cette révision de la loi de bioéthique. Cette instance est constituée de sénateurs-trices et de députés-es.
Nous en avons déjà rencontré certains parlementaires notamment des sénateurs-trices (en février et en mai). Nous avons d’ailleurs été surpris par le manque de connaissances ou des connaissances erronées de certaines des personnes rencontrés. Par exemple, il a fallu repréciser que l’AMP en France ce n’est PAS exclusivement du don de gamètes. Mais, seulement 5% de l’activité d’AMP en France (en leur précisant que beaucoup de français doivent se rendre à l’étranger) que 95% de l’AMP est bien réalisée en intraconjugal. Il y a donc un vrai travail d’information et de sensibilisation qui doit être fait au sujet de l’assistance médicale à la procréation, de l’infertilité.
Mercredi 18 juillet, nous avons rendez-vous avec Guillaume CHICHE, député de la première circonscription des Deux-Sèvres et membre de cette mission d’information qui vient d’être mise en place à l’Assemblée Nationale. Le 29 août nous avons un autre rendez-vous de prévu à l’Assemblée Nationale (Commission des affaires sociales).
Nous serons trois membres actifs de l’association à nous y rendre, pour représenter les couples en parcours d’AMP et en parcours de don de gamètes (spermatozoïdes, ovocytes et don d’embryons/ double don) et aussi les femmes ayant des pathologies impactant l’infertilité, mais sans partenaire masculin. L’objectif de ces rencontres est de parler des sujets portés par notre association et que vous pouvez retrouver dans le Manifeste de l’association et dans le document remis au CCNE. Tous les sujets ne peuvent être traités dans le cadre d’une révision de la loi de bioéthique. Nous souhaitons recentrer le débat autour des points portés par notre association et qui peuvent être traité par la révision de la loi de bioéthique : recherche sur l’embryon, autoconservation, don de gamètes, ouverture de l’AMP.
Notre action en tant que représentants d’une association de patients de l’AMP est certes nécessaire, mais pas suffisante. Vous pouvez, que dis-je, vous devez vous aussi aller rencontrer vos élus locaux (enfin si vous en avez envie) : député et sénateur, pour leur dire les yeux dans les yeux, ce que vous vivez et ce que vous attendez de cette loi de bioéthique, en ce qui concerne :

  • l’amélioration des résultats de l’AMP en France (plus de moyens humains et technique, utilisation de nouveaux dispositifs de diagnostic et thérapeutique)
  • la recherche sur l’embryon
  • le dépistage des aneuploidies (il faut mettre fin aux transferts d’embryons non viables)
  • Le don de gamètes en France (le manque d’informations, l’anonymat, la gratuité, etc.)
  • la préservation de la fertilité et l’autoconservation des ovocytes
  • l’environnement et la santé reproductive
  • l’ouverture de l’amp
  • etc…..

Si vous avez besoin d’aide pour organiser votre rendez-vous, pas de soucis, BAMP peut vous proposer une aide logistique. Prenez rendez-vous, pour rencontrer votre député, votre sénateur ou ses assistants parlementaires. La loi n’arrivera à l’Assemblée Nationale qu’à l’automne, cela vous laisse un peu de temps pour obtenir ce rendez-vous.
Vous pouvez retrouver par ici, la liste des députés ainsi que les adresses de contacts que vous devez utiliser pour solliciter un rendez-vous en circonscription les parlementaires ont des permanences.
Idem pour les sénateurs
Nous vous rappelons que ce sont vos démarches qui avaient permis en 2016 d’obtenir les autorisations d’absence. Certains d’entres vous aviez, en plus de nos démarches associatives, rencontrer leurs élus locaux, qui pour certains se sont saisis de nos demandes pour les défendre à l’Assemblée Nationale. Nous avions rédigé des amendements que la députée qui s’était engagée auprès de nous avait défendu en commission et en séance et qui avaient été votés.
A vous de jouer, maintenant !
 

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