A parents AMP HEUREUX, bébés AMP HEUREUX !

Parce qu’il est nécessaire en 2018 de devoir défendre l’assistance médicale à la procréation, le don de gamètes, contre les attaques idéologiques, contre les menaces de manifestations massives des anti-PMA, contre les propos violents et insultants des apôtres d’un seul modèle de famille, d’une seule procréation qui serait « digne » de respect. Nous donnons la parole aujourd’hui, aux équipes de chercheurs qui travaillent depuis 2013, sur une étude au sujet des aspects psychologiques des « FAMILLES PMA » : relations parents-enfants dans les familles hétéro et homo parentales ayant recours à la procréation médicalement assistée
Petit rappel sur cette étude menée depuis plus de 5 ans maintenant, en Angleterre, France et Pays-Bas. Les chercheurs travaillent sur les émotions (stress, anxiété, dépression) et la qualité initiale de la parentalité, le début de la parentalité, les interactions psycho-sociales des parents qu’ils soient gay, lesbienne, hétérosexuel. Les chercheurs ont donc interrogés ces parents sur leurs ressentis pendant la grossesse et les premiers mois de vie de leur premier enfant né-es grâce à une GPA pour les pères gay, un don de gamètes (insé ou fiv) pour les mères lesbiennes, une fécondation in vitro (avec ou sans don de gamètes) pour les pères et mères hétérosexuels.
Cette étude, a laquelle certains membres de notre association ont participé, avance.
Les premières publications sortent. Et savez-vous ce que donnent les premiers résultats ?
« Il n’y a pas de différences émotionnelles majeures, ni de différences dans le bien-être parental, ni sur la qualité initiale de la parentalité entre les différents « types » de familles. »
« Tous les parents (gay, lesbienne, hétéro) ont exprimé des taux très bas de stress, d’anxiété et de dépression. Ils sont tous relativement satisfaits de leur relations inter-parentales« .
Pour nous ces résultats n’ont rien de surprenants, c’est une évidence que la sexualité n’a rien à voir ni dans le désir de fonder une famille, ni dans les émotions et les capacités à être parents, à investir la parentalité, à être dans des interactions positives tant pendant la grossesse que pendant les premiers mois (et les suivants aussi !) de vie de nos bébés AMP. Mais c’est vraiment intéressant, pas les temps qui courent que des études puissent mettre en évidence cela. Sans extrapoler (mais un peu quand même), il nous semble évident aussi, que nos enfants AMP, tant désirés, tant espérés grandissent dans des environnements plus sensibles, plus ouverts à la qualité de la parentalité.
Si, si n’en déplaise à certains fâcheux, nos enfants vont bien, ils sont heureux, intelligents, bienveillants, ouverts, joyeux, malicieux, formidables. Car sachez-le, mesdames et messieurs les anti-PMA, l’infertilité, le recours à l’AMP nous oblige à nous interroger sur ce qu’est la parentalité, sur ce qu’est notre désir de fonder une famille, sur ce que cela implique, impose. Les épreuves rencontrées sur le chemin AMP vers notre parentalité, nous obligent à relativiser, à renoncer, à espérer, à réfléchir, bien plus que vous pouvez l’imaginer.
Message de service à tous les médias si prompts à ne donner la parole qu’aux anti-PMA, sur ces sujets de l’AMP, de la parentalité par AMP, nous sommes là et nous en sommes heureux et nos enfants aussi ! Et nous allons le dire et le redire.

#1couple6 #ParlerAutrementAMP #40ansFIV #40ansdeBébésAMP #ParentsCommeLesAutres #bioéthique2018 #PMAOUI #POURAMP

 

 

 
Un grand MERCI aux chercheurs investis dans cette étude :
Bérengère RUBIO
Olivier VECHO
Susan GOLOMBOK
Martine GROSS
Loes VAN RIJN-VAN GELDEREN
Henny BOS
Kate ELLIS-DAVIES
Alice WINSTANLEY
Mickael E LAMB
Laboratoire de psychologie IFSTTAR, Université Paris-Nanterre, Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Centre d’études en sciences sociales du religieux, CNRS, Research Institute of child development and education University Amsterdam, Division of psychology NottinghamTrent University, Département Of psychology University of Cambridge, Center for family research University of Cambridge
 

Commentaires à propos de cet article (3) :

  1. Merci pour cette étude, c’est tjs intéressant d’en savoir plus et que tout cela soit confirmé !
    Une question : avez-vous connaissance d’une étude sur le point de vue des enfants issus de PMA, et notamment issus de dons de gamètes ? Savez-vous, si, comme les enfants adoptés, ils auraient par exemple « besoin » d’en savoir plus sur leur(s) donneur(s) – et comme le don est strictement anonyme, s’ils éprouvent un malaise, un mal-être à l’idée de ne jamais savoir d’où leur vient leur patrimoine génétique ? Et face à cela, comment réagissent les parents ? Y-a-t-il des recommandations particulières ? Notre fille étant issue d’un double don, on se pose ces questions. Merci pour votre retour

    1. BOnjour, il existe en France deux associations d’adultes né-es grâce à un don de gamètes. Ils organisent des réunions de soutien et d’accompagnement, ils ont des sites internet.
      – ADEDD
      – PMANONYME
      Vous pouvez aussi lire les nombreux livres sur ce sujet écrits par des chercheurs, par les adultes nés d’un don. Voir notre page LECTURES en AMP
      Vous pouvez enfin venir rencontrer les professionnels des CECOS pour parler avec eux de ces questions, mais aussi participer aux rencontres que notre association organise sur ce sujet de la parentalité par don de gamètes. Vous pourrez ainsi rencontrer d’autres parents dans la même problématique que vous.

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