@Surlefiv, le podcast sur le VIF qui raconte le quotidien des couples en FIV

 

Marie, 31 ans a appris à l’aube de ses 25 ans qu’elle ne pourrait jamais avoir d’enfants naturellement. 6 ans après, alors qu’elle clos son deuxième transfert d’embryon sur un douloureux échec, elle décide d’ouvrir la page Instagram @surlefiv pour raconter nos parcours sous forme de podcasts. Des histoires touchantes et réalistes qui donnent une nouvelle dynamique à la libération de la parole.  

Marie, comment t’es venue l’idée de faire un podcast ?

« J’ai créé ce compte tout à fait par hasard en novembre 2019. Je voulais voir si des femmes y étaient présentes et partageaient le même parcours que moi. Je sortais tout juste d’une tentative très douloureuse durant laquelle je m’étais repliée sur moi-même et je ne voulais pas rester dans cette dynamique. Ce combat fait finalement parti des obstacles que la vie a mis sur ma route et je devais m’en saisir pour en faire une force et non une faiblesse.

J’ai commencé par publier des dessins dans le but de dédramatiser la Procréation Médicalement Assistée, puis après de multiples recherches j’ai réalisé qu’aucun podcast dédié à la PMA n’existait. J’ai lancé l’idée le 5 décembre 2019, puis l’introduction dès le lendemain. Je l’ai vécu un peu comme une phase de test, afin de voir si cela pouvait intéresser la communauté et à ma plus grande surprise, de nombreuses femmes ont réagit  à travers des messages privés et des commentaires. »

Comment s’est passée la suite ?

« J’ai fait mon tout premier podcast le 7 décembre. J’ai eu beaucoup de retours positifs de personnes concernées ou de proches qui ne connaissaient pas mon parcours. Tous ces messages m’ont poussé à continuer. Cela me faisait du bien à moi, mais ca faisait aussi du bien aux autres. J’ai reçu beaucoup de messages de femmes qui souhaitaient témoigner. J’avais l’impression que toutes celles qui m’avaient écrit avaient besoin de mettre enfin des mots sur ce qu’elles vivaient. On lit beaucoup de témoignages écrits, mais les témoignages oraux permettent de faire passer d’autres émotions et de mettre au sens propre la libération de la « parole ». » 

Quel est l’objectif des podcasts ?

« Je voudrais vulgariser les échanges autour de la P.M.A, que les femmes en parcours n’aient plus peur d’en parler, qu’on puisse échanger avec ses amies et son entourage avec autant de facilité que eux peuvent en avoir pour parler de leurs essais naturels. »

Que prévois-tu pour la suite ?

« Je suis actuellement suivie par une majorité de femmes qui sont elles-mêmes touchées par ce combat. Si possible, je souhaiterais étendre mon auditoire et que les podcasts soient écoutés par une population qui n’est pas touchée par l’infertilité. Je voudrais leur faire comprendre notre combat à tous, vulgariser ce qui peut être perçu comme très complexe pour certains et comme une futilité pour d’autres. J’aimerais leur faire comprendre que même s’ils ne sont pas atteints aujourd’hui, eux ou un de leur proche pourrait l’être demain. 

J’aimerais aussi faire intervenir plus de proches de couples infertiles comme leurs parents. »

Ce n’est  pas violent pour toi d’entendre tant de parcours difficile ?

« C’est très contradictoire. Nous avons chacun, chacune notre propre échelle de résistance à la douleur. Chaque parcours est différent autant qu’il est ressemblant. Les témoignages me font vivre plein d’émotions différentes. Le fait d’en parler, d’échanger et d’écouter le parcours des autres nous permet de nous défocaliser de notre nombril et de ne pas nous plaindre. »

Tu as créé ce compte pour dédramatiser mais il y a quand même des histoires très lourdes…

« C’est vrai et je me rends compte. J’essaye de contraster au maximum pour que ce ne soit pas trop pesant. Mais c’est aussi la réalité de ce que l’on vit. Mon but est que le prochain podcast fasse intervenir des personnes au parcours atypique qui se finit bien. J’aimerais partager des histoires qui donnent du baume au cœur. Si mes post sont là pour dédramatiser, les podcast sont là pour représenter une réalité pas toujours évidente.

Finalement, je suis une réelle optimiste et je vois ce compte et la communauté qui va avec comme une équipe de rugby. À chaque fois je recrute de nouveaux joueurs, et tous/toutes ensemble, on va aller droit au but et marquer notre essais. Nous sommes tous/toutes dans la même galère et nous nous serrons les coudes pour que la mêlée tienne le coup. »

 

Merci à Juline (référente BAMP en Essonne) pour la réalisation de l’interview et pour l’article. 

 

POUR écouter les podcasts de SUR LE FIV, c’est par ici

BONNE écoute !

 

@SURLEFIV le compte instagram de Marie, à suivre, avec des illustrations très bien pensées qui ont précédées la création du podcast et complètent le propos enregistré.

Beaucoup de créativité pour parler et faire parler d’infertilité, d’AMP !

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *