Grossesses multiples : encore trop nombreuses dans le cadre de l’AMP (Le figaro, 06/12/2013)

Lila, membre du collectif BAMP, nous propose un article de Aude Rambaud publié le 6 décembre dernier sur le site  Le Figaro.fr sous le titre : Aide à la procréation, encore trop de grossesses multiples.
L’article fait notamment une comparaison des pratiques entre FIV et stimulations pour inséminations, ces dernières étant moins contrôlables dans leurs effets, et distingue les prises en charges aux Etats Unis notamment, en opposition à celle qui prévaut en France, plus prudente et qui conduit donc à moins de grossesses multiples.
Bonne lecture!

Commentaires à propos de cet article (20) :

  1. Interessant article! J’ai découvert effectivement il y a peu que les grossesses multiples naturelles augmentent avec l’âge! Si le taux est plus bas en France, c’est aussi parce que certains centres (la plupart?) ne transfèrent pas 2 embryons à des couples de moins de 30 ans ou autre (dans le mien c’est 33 ans), sauf demande express ou cas du style « il ne reste que 2 EC ».

    1. Les pratiques sont vraiment différentes, et généralement à la main des professionnels. Dans mon centre, avant 35 ans, il faut vraiment lutter (ou enchainer les transferts négatifs) pour avoir un double transfert. Après 35 ans, ce semble (nous verrons cela au printemps prochain) plus souvent accordés!

  2. Nous au contraire on insiste lourdement pour avoir droit à 2 embryons au transfert car les CECOS refusent de plus en plus. Après il faut voir plus loin. Je suis totalement stérile donc avoir des jumeaux pour nous au contraire on aimerait beaucoup.
    Nos chances d’avoir 2 enfants par 2 DO séparés sont minces (on n’arrive déjà pas à en avoir 1 seul) alors c’est vrai que si on rêve d’avoir plusieurs enfants on est prêt à courir le risque d’avoir des jumeaux.

  3. Et avoir des jumeaux, c’est fantastique! Au delà des risques important de la prématurité, c’est extraordinaire d’avoir des jujus. Et on en savoure encore plus la chance avec nos parcours!

  4. Les « politiques » de santé en France préconisent quand même le transfert d’un seul embryon, pour éviter les risques liés aux grossesses multiples. Risques pour la mère et pour les enfants, risquent qui parfois se cumulent de façon dramatiques. Ils préconisent donc pour réduire ces risques et les coûts qu’ils engendrent de faire des transferts d’un seul embryon.
    Aux médecins et aux patients ensuite d’évaluer cela et de prendre des décisions.
    Toutes les grossesses multiples ne se déroulent pas difficilement, mais leur augmentation induit de fait une augmentation aussi de celles qui en se passent pas bien soit pour la mère, soit pour les enfants ou encore pour la mère et les enfants.
    Ce qui est difficile pour les couples et les femmes en parcours d’amp, c’est de décider de ne transférer qu’un seul embryon. Car on a toujours envie de se donner plus de chance, de se donner plus de chance d’avoir un ou des enfants en bonne santé. L’âge de la première grossesse amp et la santé globale de la mère sont je pense deux critères qui permettent aussi d’évaluer ça et de prendre les décisions qui correspondent à la situation.

  5. Cet article est intéressant mais m’agace un peu. Je comprends que la question puisse être problématique (on ne peut pas nier les risques pour la mère et les enfants) mais à le lire, on en oublie les 50% de couples qui quittent la PMA sans grossesse multiple, sans grossesse tout court. Malheureusement. Ceci étant, je suis consciente que ce n’était pas l’objet premier de l’article…

    1. Oui, l’objet de cet article est de faire passer le message, comme je le disais plus haut, des politiques de santé, qui souhaitent limiter les risques et les frais liés à ces risques dus à l’augmentation des grossesses multiples.
      Effectivement comme tu le dis, beaucoup de couples quittent la pma sans bébés tout court.

  6. Ne pas oublier non plus que des couples infertiles peuvent avoir envie de plusieurs enfants comme n’importe quels couples ! Alors l’idéal , oui serait d’avoir des jumeaux …
    Car subir un tel parcours pour un deuxième ou troisième enfant qui en aurait la force ? Mais c’est comme d’habitude ! Les couples infertiles sont juger ! Du pourquoi et du comment de faire un parcours et s’acharner ! Alors se justifier sur le désir de plusieurs enfants !! Oh m’y god, !! Pour certains indélicats ! Et en dehors du parcours AMP’.. Mais qui ont la critique facile…

  7. En Belgique (où je vis), le nombre d’embryons pouvant être réimplantés est défini par la loi, selon l’âge de la femme et le numéro d’ordre du cycle. Chez une femme de moins de 35 ans, aux 1er et 2ème cycle, c’est 1 embryon. Je me demande si, toutes choses étant égales, la proportion de couples sortant de la PMA sans enfant y est plus important ou pas comparé à la France par exemple.
    D’un point de vue personnel, comme d’autres l’ont déjà dit, quand on peine à avoir un enfant et qu’on souhaite une famille nombreuse, des jumeaux, on en rêve un peu quand même.

    1. Intéressant le point de vue Belge.
      Je ne sais pas si en France les choses sont aussi strictes. Les médecins amp belges ne peuvent donc pas faire en fonction du dossier médicale de la patiente ? La loi précise-t-elle pour les autres catégories d’âges ?

        1. Très intéressant, franchement, pour la France je ne sais pas si les choses sont aussi encadrées par la loi.
          Mais je suis sure que nous allons trouver rapidement cette information.

          1. Il s’agit plus de « bonnes pratiques » que de réglementation aussi détaillée qu’en Belgique. Ca laisse finalement un peu de marge et de pouvoir aux couples et aux médecins plus souples.
            Si on prend mon cas, en Belgique, a moins de 35 ans et sur ma 1ere FIV, pour laquelle un total de 11 embryons ont pu etre transférés, j’aurais du subir 11 transferts, 1 frais et 10 TEC!!!! Ici, sur la fin, nous avons demandé, et mon médecin a accédé à notre demande sans rechigner, que les derniers soient transférés 2 par 2. Ce qui fait tout de même 8 TEC!

          1. Bonjour flhope. Je ne suis effectivement pas inscrite mais je serai heureuse de l’être et d’avoir mon blog rattaché à votre belle association. Merci 🙂

  8. La grossesse multiple me fait peur à cause des complications de santé, la perte possible plus grande d’un ou des deux, d’autant plus dur après notre parcours déjà difficile.
    Pour la Fiv 1 on nous a conseillé 1 embryon (car le 2ième mauvaise qualité) et il s’est implanté.. puis fausse coucha à 8 sa.
    Pour la Fiv 2, rebelotte 2 embryons dont 1 de mauvaise qualité, mais là ils avaient déjà préparé le catheter avec les 2 à réimplanter!!
    Je leur ai demandé de m’implanter que le « meilleur » et que nous sommes sensés en discuter de ce choix!! J’ai eu l’impression que mon intervention était mal venue comme si on ne doit pas discuter leur choix c’était culpabilisant.
    A l’instar de catiminie, je me suis sentie obligée de me justifier de refuser le nombre de 2 embryons, face à l’équipe médicale, et même à notre proche entourage qui ne semblaient pas comprendre, comme si on ne voulait pas « tant que ça » un enfant…
    Même si le résultat s’est révélé négatif, je ne regrette pas mon choix, je devais me donner cette chance d’un enfant unique, de ne pas me laisser prendre en otage de la décision du centre.
    Pour les essais suivants nous cheminons en couple pour un transfert de plus d’un embryon si nous en avons la chance, et nous le ferons alors en accord avec nous même.

    1. Vous n’avez pas discuté avant la réimplantation du nombre que vous souhaitiez recevoir ????????
      Euh là c’est de l’abus de pouvoir. Souvent dans l’autre sens, quand les couples veulent deux embryons et que le corps médical refuse, nous sommes souvent considéré comme des fous, inconscients des risques, exigeant toujours plus…….Que faut-il penser d’une équipe qui transfert deux embryons alors que le couple, ne souhaite le transfert que d’un seul ????? En plus sans en avoir parlé avant.

      1. Ils ont donc modifié le contenu du catheter après avoir prévenu le biologiste (comme si c’était lui qui donnait son accord)
        A l’époque où on l’avait rencontré on ne savait pas combien réimplanter, ce n’est que au moment des transferts que la décision avait mûrit.
        Comme dans plein de situations mieux vaut savoir dire Non, et heureusement que l’équipe m’a entendue.
        Peut-être que ce choix du nombre d’embryons devrait être plus encadré afin que les couples gardent un semblant de pouvoir de décision face à des centres qui doivent parfois avoir le dernier mot?

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