Un nouveau chapitre pour le don de gamètes en France ?

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Embryons sur milieu de culture in vivo Crédit photo BAMP

Pour rappel le décret sur l’ouverture du don de gamètes aux personnes « nullipares » est paru le 15 octobre 2015, après 4 ans d’attente, nous pourrions dire : « ce n’est pas trop tôt » ! En effet, ce décret prévu dans la loi de bioéthique de 2011 va permettre d’élargir les profils des potentiels donneurs et donneuses. Mais nous attendons encore l’arrêt des bonnes pratiques qui doit préciser certains points de la mise en pratique, comme la question de la préservation d’une partie des gamètes prélevées pour la donneuse.
Jusqu’à présent, il fallait déjà avoir soit même des enfants pour pouvoir envisager de donner. Mais l’âge de la première grossesse se situant en moyenne autour de 28 ans, donner ses gamètes n’étant pas un acte que l’on doit faire sur un coup de tête,  le traitement pour réaliser le don nécessite un traitement médical important que toutes les personnes mêmes les plus généreuses ne peuvent envisager de faire, ce qui n’encourage pas les passages à l’acte où alors à un âge où la fertilité de la donneuse n’est plus optimum. De plus parler du don de gamètes est un sujet encore tabou en France, ce qui ne facilite pas l’information du grand public.
Tous ces éléments font que les donneuses et les donneurs de gamètes ne sont pas assez nombreux pour le nombre de couples en attente d’un don, il faut aussi plus de donneurs de spermatozoïdes. L’objectif rappelé par l’Agence de la Biomédecine indique qu’il faudrait au moins 900 donneuses pour couvrir les besoins. La campagne de communication que vous avez entendu notamment sur les ondes radiophoniques au printemps a permis de toucher du monde. Il est encore trop tôt pour voir si les services d’AMP et les Cecos ont enregistré une augmentation du nombre réels de dons de gamètes.
Une nouvelle campagne de communication sur le don de gamètes, commence aujourd’hui dans les médias comme l’indique le message de l’Agence de Biomédecine :
« Le 26 novembre 2015, l’Agence de la biomédecine reprendra la parole pour mobiliser à nouveau la presse et le public sur le don de gamètes, au travers d’un communiqué de presse et de négociations d’interviews exclusives dans la presse régionale et la presse professionnelle.
Le dispositif d’annonce sur internet qui permet de renvoyer les internautes vers nos deux sites www.dondovocytes.fr et www.dondespermatozoides.fr sera également réactivé jusqu’au 16 décembre 2015.
Cette prise de parole vise d’abord à poursuivre la sensibilisation des donneuses et des donneurs potentiels, près de 6 mois après la campagne du printemps 2015. Il s’agit d’activer les passages à l’acte dans le contexte d’un déficit persistant de dons.
Suite aux discussions qui ont accompagné la parution du décret rendant possible le don de gamètes pour les personnes n’ayant pas procréé, l’Agence veut aussi redonner des repères clairs sur les règles du don de gamètes et sur les objectifs de ce don. Elle souhaite enfin inciter chaque candidat au don, qu’il ait ou non procréé, à prendre rendez-vous dès maintenant dans un centre pour s’informer.
Si vous souhaitez diffuser une information portant sur cette action de communication, vous pouvez commander les affiches don d’ovocytes et don de spermatozoïdes sur notre site internet : http://www.agence-biomedecine.fr/commander-un-document#brochure31. Les brochures don d’ovocytes et don de spermatozoïdes sont en cours de mise à jour et seront disponibles à la commande sur internet à partir de mi-décembre 2015. »
 

  • Espérons que la campagne « Donneur de Bonheur » qui reprend ait prévu la « cible » donneurs et donneuses sans enfants. Mais quelque chose nous dis que OUI.
  • Pour rappel la campagne du début de l’année, comme la publication du décret sont le résultat concret des préconisations qui avaient été faites en 2011, dans le rapport réalisé par l’IGAS sur le don d’ovocyte en France.
  • Nous nous interrogeons sur un « possible » et/ou un « éventuel » engorgement des Cecos, si les donneurs et les donneuses se mettent à « affluer ». Car les moyens mis à la disposition des équipes n’ont pas changé et quand l’on sait que dans certains CECOS, ils disent actuellement aux donneuses de revenir dans 6 mois….
  • Pour compenser cette situation d’un possible engorgement des services, pourquoi ne pas autoriser les centres d’AMP privés à pratiquer cette activité du don de gamètes ?  Jusqu’à aujourd’hui, ils sont en effet exclus de cette activité, alors qu’ils en ont les compétences et les moyens.
  • Quid des régions où le don d’ovocytes n’est pas pratiqué dans le centre d’AMP ? Il faut en effet qu’une autorisation administrative soit délivrée pour que les équipes soient autorisées à pratique cette activité.
  • Pour rappel en fonction des régions entre deux et cinq ans d’attente avant d’avoir la possibilité de recevoir un don d’ovocyte (de plus à la différence avec le don à l’étranger, vous recevez juste un ou deux ovocytes par tentatives pas plus et avec un nombre de tentatives très réduites).

 

Alors pour tenter de changer cette situation difficile, faisons circuler en dehors du cercle des INFERTILES, l’information sur le besoin en don de gamètes en France. Pour permettre à la vie d’arriver dans une famille.

Et n’oubliez pas le don du sang (beaucoup plus simple à réaliser) l’un n’empêchant pas l’autre ! Pour sauver des vies

L’agence de la Biomédecine et les CECOS (liste par régions) sont les institutions vers lesquelles il faut diriger les potentiels donneurs et donneuses. Ils pourront obtenir toutes les informations nécessaires et rencontrer des professionnels qui pourront leur délivrer toutes les informations nécessaires.
 

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Crédit photo BAMP

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